Datation

Entre 1862 et 1918

Type d'objet

Style

Réalisme

Lieu de création

Flandre

Inscriptions

"Géo Bernier" (signature : en bas à droite - peint)

Dimensions

largeur 190 cm

Numéro d'inventaire

1340T

Identifiant Urban

43264
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Description

Géo Bernier est né au sein d’une famille bourgeoise. Il est le frère du bourgmestre de Saint-Gilles Fernand Bernier (1864-1929). Très tôt, il montre des dispositions pour la peinture. À partir de 1880, il suit une formation à Bruxelles, dans l’atelier du peintre paysagiste Michel Van Alphen. Entre 1883 et 1888, Géo Bernier suit les cours de peinture et de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Dès sa sortie, il participe à des salons belges et étrangers. Aimant peindre en plein air des chevaux et des vaches au pâturage, il est un grand admirateur de l’œuvre d’Alfred Verwée (1838-1895). Signalons qu’une œuvre très caractéristique de ce peintre figure dans la collection de Saint-Gilles (Vache s'abreuvant). Après la mort de Verwée, Bernier suit ses traces et devient essentiellement un peintre animalier. À partir de 1896, il peint en plein air à Furnes, à Nieuport, à Dixmude et à Oudenbourg, et expose régulièrement ses œuvres au cercle Le Sillon, dont il fut membre fondateur. Dès la première exposition du cercle en 1896, il est remarqué par la critique comme l’un des plus grands peintres animaliers du pays. Toutefois, ce n’est qu’à la suite de sa participation aux expositions du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles que sa réputation sera établie. Suite à la première exposition individuelle de l’artiste, organisée par ce cercle en 1901, Octave Maus souligne dans L’Art Moderne du 10 février de la même année : « La peinture a ses fiefs. Alfred Verwée mort, le franc-alleu du Furnes-Ambacht, en West-Flandre, parait dévolu à M. Georges Bernier ».

En 1887, il épouse l’artiste peintre postimpressionniste Jenny Hoppe (1870-1934). En 1902, le couple fait construire par l’architecte Alban Chambon, au n° 4 de la rue de la Réforme à Ixelles, une maison-atelier, dont une salle est aménagée en lieu d’exposition.

Matinée en Flandre, d’un format horizontal, représente un troupeau de vaches et de cochons dans un champ dont l’horizon se perd dans le lointain, par une journée ensoleillée d’été. Les couleurs, l’atmosphère, la facture ample, présentent toutes les caractéristiques du réalisme. Octave Maus ne manquait pas, chaque fois que l’occasion se présentait, de rappeler à ses lecteurs les dons de coloriste et de dessinateur de l’artiste : « M. Bernier étudie consciencieusement dans les prairies des Flandres les troupeaux qui les marbrent de taches blanches et rousses. Il accorde souvent avec bonheur leurs colorations éclatantes avec le paysage lumineux qui les encadre ». (Octave Maus, L’Art Moderne, 12 avril 1903, n° 15, p. 137.)

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2020

Sources

MAUS O., « Le Sillon, Géo Bernier », L’Art Moderne, 20 mars 1895, p. 323. 

MAUS, O., « Expositions Géo Bernier », L’Art Moderne, 10 février 1901, pp. 44-45.

VANZYPE, G., Nos peintres : Émile Fabry, Georges Bernier, Léon Fréderic, Victor Gilsoul, Jean Gouweloos, René Janssens, Paul Mathieu, Jakob Smits, Paul Lacomblez Éditeur, Bruxelles, 1904, pp. 6-12. 

CROQUEZ, A., Les peintres flamands d’aujourd’hui : Géo Bernier-Buysse-Émile Claus-Alf. Delanois-Jean Delville-Henri Duhen-Léon Frédéric-Victor Gilsoul-Jules Merkaert-Henri Thomas-Emmanuel Vierin-Ferdinand Willaert, (1ère série), Edition Xavier Havermans, Bruxelles, 1910. 

Anonyme, Exposition rétrospective de l’œuvre de feu Géo Bernier, (catalogue), Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles, 1920, n° 2.


POTVIN, J., Géo Bernier : le dernier des animaliers, suivi d’un essai de catalogue de son œuvre, Weissenbruch éditeur, Bruxelles, 1926.
Du coq à l’âne – La peinture animalière belge au XIXe siècle, (catalogue), Crédit Communal de Belgique, Passage 44, Bruxelles, 16.9-14.11.1982, n° 80.

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

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