Le marché dominical sur la Grand-Place de Bruxelles en 1887
Cornelis Christiaan Dommersen (Dommershuizen)
1842-1928
Emplacement
Maison du Roi, Exposé
Datation
1887
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Lieu de création
Bruxelles
Inscriptions
(signé et daté, partie inférieure droite)
Dimensions
hauteur 75 cm — largeur 56 cm
Numéro d'inventaire
K.1897.9
Identifiant Urban
46615
Description
Le peintre hollandais Dommershuizen, spécialisé dans les paysages
pittoresques, les marines et les vues urbaines, s’est notamment arrêté à
Bruxelles. Il représente ici l’intense animation régnant aux pieds de
l’Hôtel de Ville lors du marché dominical.
Depuis son aménagement au Moyen Age, la Grand-Place est restée un lieu
d’échange commercial essentiel. En cette fin du 19e s., elle accueille
en semaine un marché matinal destiné aux grossistes en fruits et légumes
ainsi qu’un marché aux fleurs. Le dimanche est réservé à la vente
d’animaux et de produits maraîchers.
Sur la gauche du tableau, plusieurs chiens attendent leurs nouveaux
maîtres, à qui ils serviront d’animaux de compagnie ou bien de moyens de
traction pour les charrettes.
Au centre de la composition, on remarque les cages à oiseaux vendus pour
la qualité de leur plumage ou de leur chant, tandis que les pigeons
voyageurs sont recherchés par les colombophiles pour les concours de
vitesse.
Enfin, les légumes cultivés dans les environs de Bruxelles sont
présentés sur des tréteaux, de petits véhicules à roulettes ou encore
dans des paniers.
Parmi la foule abondante, on note la présence de marchands ambulants.
Des carrioles et un tramway tiré par des chevaux contribuent aussi à
l’agitation des lieux.
Au cours de la seconde moitié du 20e s., l’activité de marché finira par disparaître de la Grand-Place.
La vue représentée est très proche de celle que nous connaissons
aujourd’hui. Les maisons de la Grand-Place font l’objet d’un processus
de restauration entamé dans les années 1840 qui sera complètement achevé
au début du 20e s. Il vise à rendre aux maisons l’aspect qu’elles
présentaient lors de leur reconstruction après le bombardement de la
cité en 1695.
On remarque toutefois que la Maison de l’Etoile située à gauche de
l’Hôtel de Ville est absente de la peinture. Elle ne sera en effet
reconstruite que 10 ans plus tard, tout en étant dotée d’une galerie
inexistante à l’origine, ceci afin de conserver un accès aisé à la
place.
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