Robe du soir "Fontaine lumineuse"
Lanvin
Jeanne Lanvin
Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Exposition
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Robe du soir Fontaine lumineuse, mousseline de soie brodée de perles-tubes, sequins et fils d'or, Jeanne Lanvin, 1924-25.
Parmi les représentations emblématiques des années 1920,
celles des robes à danser se sont imposées dans l’imaginaire collectif :
légères créations en mousseline ou en crêpe, somptueusement brodées de sequins,
de perles et de strass, elles se parent de fastueux décors Art déco. Jeanne
Lanvin (1867–1946), figure majeure de cette période aux côtés d’autres
couturiers tels Gabrielle Chanel ou Jean Patou, fonde sa maison en 1893.
Célèbre pour ses robes de style et son logotype la représentant avec sa fille
Marguerite, elle s’impose notamment dans les années 1920 par ses somptueuses
robes du soir, sur lesquelles se déploient de riches broderies qui font la
renommée de la maison[1] : «
Aucun lamé, aucune broderie n’est trop riche pour le soir » [2].
Véritable robe-bijou, celle-ci en témoigne brillamment. Sur une mousseline de soie crème doublée de crêpe de soie violet, s’épanouit un décor de perles-tubes blanches, rose pâle et argentées, de sequins bleus et de fils d’or, formant de larges motifs festonnés évoquant une cascade lumineuse. Bien que non griffée, cette pièce a été attribuée à Jeanne Lanvin grâce à un croquis conservé dans l’album de théâtre 1924–1925 du Patrimoine Lanvin. Celui-ci révèle que le modèle fut conçu pour Régine Flory (1890–1926), actrice et danseuse de music-hall. Un second croquis, conservé dans l’album de collection de l’hiver 1925, documente une version similaire baptisée Fontaine Lumineuse, en écho à la luxuriance de son décor. Quelques différences apparaissent cependant entre les deux robes, notamment dans la répartition des broderies et l’importance accordée à la mousseline. Ces changements suggèrent une adaptation sur mesure pour Régine Flory, à la scène ou à la ville. Jeanne Lanvin habillait en effet de nombreuses comédiennes de renom, comme Cécile Sorel ou Arletty, érigées en véritables ambassadrices de sa maison[3].
[1]
Grossiord S. (dir.), Jeanne
Lanvin, cat. exp., Musée de la Mode de la Ville de Paris, Palais Galliera,
8 mars – 23 août 2015, Paris : Paris Musées, 2015.
[2]
Vogue, 1er janvier 1926, p. 10.
[3] Le Musée Mode & Dentelle remercie chaleureusement Laure Harivel, responsable du Patrimoine Lanvin, pour ses renseignements précieux.
Sources
Semal M., 1925. Fashion in the Age of Art deco, hors-les-murs, livret d’exposition, Musée Mode & Dentelle, Bruxelles, 2025.
Discussion

























![Carte-vue La paroisse Saint-Remi de Bruxelles-Maritime (Molenbeek-Saint-Jean), la procession au Boulevard Léopold II, s.éd., s.d. [vers 1925].<br>](https://collections.heritage.brussels/medias/66/objects/77/SP_2010.0381.jpg)











