Emplacement

Maison du Roi, Exposé

Datation

Entre 1515 et 1536

Dimensions

hauteur 82.5 cm — longueur 77 cm — largeur 78 cm — profondeur 39.5 cm — poids 400 kg

Numéro d'inventaire

H.2013.1

Identifiant Urban

65787
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Description

Cette pierre en petit granit (pierre bleue) correspond à une demi arcade d’une des baies du deuxième étage de l'ancienne Maison du Roi (1515-1536). Cette pierre d’origine porte un signe lapidaire qui correspond à celui de la famille de tailleur de pierre Nopere qui travaille dans les carrières du Hainaut au 16e siècle. On trouve une marque similaire visible sur un bloc de petit granit de la maison d’Erasme à Anderlecht (16e siècle).

L’examen de cet objet et des parties correspondantes de l’actuelle Maison du Roi révèle que les restaurateurs du 19e siècle ont fidèlement reproduit le modèle d’origine tant du point de vue des dimensions, de la mouluration que de celui de la nature du matériau. Détail caractéristique de la démarche des restaurateurs de l’époque, dans la copie, une feuille de chou stylisée a été ajoutée aux angles des motifs trilobés que forme l’arcade, rendant l’objet répliqué « plus gothique » que l’original.

Lorsqu’en 1860, la Ville de Bruxelles fait l’acquisition de la Maison du Roi, il est décidé d’en confier la restauration à Pierre-Victor Jamaer, l’architecte en charge de la plupart des travaux de restauration des monuments de la Ville durant le seconde moitié du 19e siècle dont ceux de l’Hôtel de Ville et des façades des maisons de la Grand-Place. L’intervention consiste à remettre en état la Maison du Roi construite entre 1515 et 1536 par les architectes Antoine Keldermans, Louis Van Bodeghem et Henri Van Pede.

Les sondages effectués dans les maçonneries préalablement aux travaux révèlent certains problèmes structurels. Il est décidé en 1873 de reconstruire l’édifice à l’identique. La démolition entamée à partir de 1875 se poursuit jusqu’en 1877. Un grand nombre des pierres de l’ancien édifice est soigneusement démontée. La Ville souhaite les confier au Musée d’Armures, d’Antiquités et d’Ethnologie, futur Musée d’Art et d’Histoire. Celui-ci en refuse la conservation argumentant que la reconstruction se fait strictement à l’identique et qu’il est inutile de conserver ce qui doit être parfaitement dupliqué. Suite à ce refus, les pierres sont (partiellement) entreposées dans les dépôts de la Ville. Une travée de l’édifice est cependant reconstituée dans les locaux de l’Académie des Beaux-Arts avant d’être démolie dans les années 1970.

Sources

Analyse de 2013 réalisée par Quentin Demeure, de la cellule Patrimoine historique de la Ville de Bruxelles

Crédits

Discussion