Datation

1901

Type d'objet

Style

Réalisme

Lieu de création

Saint-Gilles

Inscriptions

"Charles Houben" (signature : en bas à droite - peint)
"1901" (datation : en bas à droite - peint)

Dimensions

hauteur 49 cm — largeur 72.5 cm

Numéro d'inventaire

1066T

Identifiant Urban

66347
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Description

Fils d’un industriel-corroyeur établi à Verviers, Charles Houben étudie la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, puis l’architecture à Bruxelles. Il eut pour maîtres le peintre Alfred Bastien et le sculpteur Jef Lambeaux. Il fut peintre de paysages post-impressionnistes et sculpteur. Passionné par le plein air, les scènes champêtres de Flandre, les villages paisibles du Limbourg et les vues de Bruxelles sont les sujets de prédilection d’Houben. Pendant la guerre 1914-1918, engagé comme volontaire, il fut incorporé au sein de la section artistique de l’armée belge et peignit, dans ce contexte, de nombreux tableaux inspirés des horreurs du front de l’Yser. En 1924, il confia à l’architecte G. Ribaucourt le projet de sa maison-atelier, située au 20 rue Alphonse Renard, à Ixelles.

L’atelier de Jef Lambeaux est une vue de l’atelier du sculpteur, sis sur la Hollestraat, l’un des plus vieux chemins de la commune de Saint-Gilles, dénommé aussi Kattenweg, et qui menait à l’ancien village du Chat d’Uccle. La vue du tableau montre, jouxtant l’atelier, l’arrière des maisons situées chaussée d’Alsemberg et dont une seconde issue donnait sur le chemin. Celui-ci fut démoli peu après pour être retracé et rebaptisé rue de Westphalie. Après la Première Guerre mondiale, toutes les rues dont le nom était lié à l’Allemagne ou à ses alliés ayant été débaptisées, elle prit le nom de rue de Loncin.

Cette œuvre, tant par le sujet que par la palette de tons purs, dénote  l’influence des peintres réalistes du cercle du Sillon et notamment du premier maître de l’artiste, Alfred Bastien. La gamme chromatique se compose de tons clairs et lumineux : les verts, les gris clairs et les beiges du terrain et du chemin à l’avant plan de la composition, s’accordent avec les ocres, les rouges, les brun-rouge, les bleus et les blancs de l’atelier, des maisons et du ciel à l’arrière-plan. La composition est basée sur une diagonale qui guide l’œil du spectateur, depuis l’atelier, au premier plan, vers le lointain, à l’arrière-plan.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2021

Sources

Sur le peintre : 

Exposition des œuvres de Charles Houben, catalogue d’exposition, Galerie du Studio, Beaux-Arts et Arts décoratifs, Bruxelles, 10  au 17 mars 1922, s.p.

GOYENS de HEUSCH, S., L'impressionnisme et le fauvisme en Belgique, Fonds Mercator/Albin Michel, Anvers-Paris, 1988, pp. 382, 460.

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

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