Affiche du film « Comme si c’était hier » de Myriam Abramowicz et Esther Hoffenberg, Bruxelles, 1980.

Comment plusieurs milliers d’enfants juifs ont-ils pu échapper à la déportation et à l’extermination pendant l’occupation nazie de la Belgique ? Telle est la problématique de ce film historique qui rend hommage à ceux que l’on appelle « Justes parmi les nations ».

Réalisé par Myriam Abramowicz et Esther Hoffenberg, le film sort en 1980 sur les écrans, quelques mois avant la seconde manifestation de reconnaissance aux sauveurs ou personnes ayant caché des Juifs pendant la guerre au péril de leur vie et de celle de leurs proches. En mai 1991, le premier congrès mondial des enfants cachés est organisé à New York au cours duquel le documentaire est projeté. L’Association belge de l’enfant caché est créée en octobre 1991, mais ce n’est qu’en 1999 que l’Etat belge accorde un statut légal à ces enfants.

La photographie qui occupe trois quarts de l’espace présente un enfant tenu par les mains par des adultes que l’on ne voit pas. L’image exprime l’errance et la disparition des parents, mais montre aussi des mains secourables. Rien n’indique qu’il s’agit d’enfants juifs. C’est une synthèse de l’histoire des enfants juifs cachés qui se sont fondus dans l’anonymat pour être sauvés.