Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Lieu de création
Inscriptions
"HOLEMANS BRUXELLES" (poinçon de maître, sous le pied)
Dimensions
Identifiant Urban
Description
L’orfèvre Henri-Joseph Holemans s’est formé aux arts décoratifs à l’École Saint-Luc de Saint-Gilles, dont il est diplômé en 1919. C’est vraisemblablement sa rencontre avec l’orfèvre Théodore Bisschop qui le met sur la voie du travail du métal précieux. Il aurait été initié à l’orfèvrerie dans les tranchées ; il approfondit cette pratique après la guerre et ouvre son propre atelier en 1920, reprenant le fonds de commerce de Bisschop. Travaillant d’abord dans une optique historisante, il se tourne ensuite vers un style plus épuré, caractéristique de l’Art Déco dont il est un des représentants belges majeurs pour l’orfèvrerie, tout en conservant une profonde inspiration puisée dans les formes de la nature. Ainsi, il s’inscrit également dans le sillage de l’École d’Art de Maredsous, qui prône une esthétique épurée, en reconnexion avec la symbolique profonde de l’Église. Dans ses réalisations, l’orfèvre utilise des matériaux précieux et variés dont il maîtrise les spécificités propres, aussi bien techniques qu’esthétiques. Comme Marcel Wolfers, Holemans maîtrise lui aussi la technique de la laque japonaise. Son travail témoigne d’une véritable sensibilité décorative. Il réalise un ensemble important d’orfèvreries liturgiques pour la Basilique nationale du Sacré-Cœur de Koekelberg, dont certaines pièces de très haute qualité. D’autres églises de Bruxelles conservent également des œuvres d’Holemans.
La sobriété de ce calice aux lignes nettes et pures, réalisé en 1938 par Henri-Joseph Holemans, s’inscrit parfaitement dans l’esthétique du mouvement Art Déco. La finalité fonctionnelle de l’objet demeure ici au cœur de la réflexion formelle de l’artiste, qui, par ailleurs, fait preuve d’une haute maîtrise des propriétés esthétiques des matériaux utilisés. Le nœud du pied est souligné par la malachite, dont la couleur verte profonde contribue à la préciosité de l’objet. Une utilisation similaire du matériau par Holemans s’observe sur un autre calice, conservé à l’église Saint-Lambert de Woluwe (calice / Eglise Saint-Lambert – Inventaire du patrimoine mobilier). Une croix en léger relief, sur le quartier axial avant du pied, demeure le seul élément figuratif, selon une utilisation particulièrement mesurée du décoratif, typique de l’Art Déco. Le pied est de forme heptagonale ; la tige, elle aussi heptagonale, est ornée de quelques moulures, et l’intérieur de la coupe est recouvert de vermeil. L'extérieur de la coupe et la tige sont légèrement martelés, créant ainsi un effet de lumière vibrante.
Auteur de la notice : Noémie Petit (Urban.brussels).
Sources
J. VANDENBREEDEN et R.M. DE PUYDT, Basiliek/basilique Koekelberg art-decomonument/monument art déco, Bruxelles/Tielt, Racines/Lannoo, 2005, pp. 137 et 139.
Discussion


![Courrier commercial et feuillet publicitaire Etablissements F. Schildknecht, Place de la Duchesse [de Brabant], 26 (Molenbeek-Saint-Jean), 1923.<br>](https://collections.heritage.brussels/medias/66/objects/77/C_2023.012_A.jpg)








![Carte photo Péniches 'Parthenon' et 'Parthenope' enregistrés à Molenbeek-Saint-Jean, photogr. anon., s.d. [vers 1900].<br>](https://collections.heritage.brussels/medias/66/objects/77/SP_2010.0284.jpg)




![Photo Vue intérieure d'une classe de maternelle à l'Ecole communale n° 16, Avenue Carl Requette (Molenbeek-Saint-Jean), photo studio Vanhove, s.d. [années 1970 ?].<br>](https://collections.heritage.brussels/medias/66/objects/77/F_2011.0017_light.jpg)































