Nature morte

Dans les années 1930, installé en Eure-et-Loir (France), Maurice de Vlaminck peint des paysages, des fleurs, des natures mortes. La critique de l’époque voit dans les dernières années de l’artiste la part la plus intense de sa création. Ici, sur un coin de table campagnarde, une ruche en grès, quelques verres, une coupe de fruits, une bouteille constituent les éléments de cette nature morte. Ils sont rapidement campés par différentes touches qui structurent leur surface en zones de diverses intensités lumineuses. La palette aux tons assourdis et le contour noir des objets accentuent l’austérité de l’œuvre. Vlaminck continue jusqu’à sa mort à peindre, avec cette même violence des empâtements, des paysages dans des tons rompus d’où s’est retiré tout l’éclat de son fauvisme primitif.