Datation

Entre 1911 et 1919 (Années correspondant à la reconstruction de l’hôtel communal après l’incendie de 1911)

Type d'objet

Lieu de création

Uccle

Dimensions

hauteur 90 cm — largeur 110 cm

Numéro d'inventaire

53

Identifiant Urban

38618
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Description

Né à Schaerbeek d’un père sculpteur, Égide Rombaux entre à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où il suit les cours du soir de Charles Van der Stappen (1843-1910), puis collabore avec Jef Lambeaux (1852-1908). Lauréat du Prix Godecharle, et, en 1891, du Prix de Rome, il effectue plusieurs voyages en Italie. De retour en Belgique en 1895, après un séjour à Paris, il s’installe à Schaerbeek. Il travaille dans l’atelier de Godefroid Devreese (1861-1941), puis dans celui d’Albert Desenfans (1845-1938) avant d’ouvrir son propre atelier où il enchaîne les commandes publiques et privées. En 1908, récemment divorcé, il se fait construire une maison à Uccle, avenue Longchamps, où il s’installe avec sa nouvelle compagne et ancienne élève, la sculptrice Valentine Bender (1884-1947). Sculpteur réaliste et symboliste, Égide Rombaux s’impose dans le pays par l’énergie vitale et l’esprit onirique de ses figures et groupes, ainsi que par le naturalisme de ses portraits pénétrants. Il a souvent été comparé à Jef Lambeaux. Il s’en distingue pourtant par un penchant moins néo-baroque et plus Art nouveau, une tension plus contrôlée et un caractère symboliste plus conceptuel. Doué d’une grande énergie, Égide Rombaux a conçu de nombreux monuments, des pièces d’orfèvrerie, de la statuaire ornementale et des bustes.

Lors de la reconstruction de l’hôtel communal de Schaerbeek après l’incendie criminel qui le ravagea en 1911, Égide Rombaux est mis à contribution pour sa décoration intérieure. Le nouvel édifice est inauguré 1er juin 1919. Il réalise le décor du manteau de cheminée du cabinet de l’échevinat de l’État civil, et le présent panneau en marbre. Dans celui-ci, il met en scène deux angelots debout sur une plinthe. Ils tiennent chacun d’une main une couronne de lauriers au-dessus d’un cuir sur lequel se détache un écusson avec le lion héraldique, sans doute du Brabant, et de l’autre main, l’extrémité d’une guirlande de fleurs et de fruits accrochée aux volutes inférieures du cuir. Cette composition, d’une subtile fantaisie au goût néo-renaissance, témoigne de l’aisance du sculpteur à traiter le bas-relief, à l’exemple de ces autres travaux dans le domaine, que ce soit à l’Arc de Triomphe du Cinquantenaire en 1903, le fronton de l’hôtel Ernest Solvay, en 1914, installé dans un square à Anderlecht en 1950 (MRBAB,  inv. 6440) ou encore le grand relief de la Justice de Salomon ornant la façade du Palais de Justice de Louvain, construit entre 1923 et 1930.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2023

Sources

Sur l’artiste :

GRANDMOULIN, L., « Notice sur Égide Rombaux », Annuaire de l’Académie Royale de Belgique, CXVII, 1951, p. 254-285.

BAUDSON, P., « Rombaux, Égide», Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles : 275 ans d’enseignement,  Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 1987, p. 367-369.

DE BOECK, P., Égide Rombaux, sculpteur belge (1805-1942), mémoire de maîtrise présenté à l’Université catholique de Louvain, 1990 (non publié).

FORNARI, B., « Égide Rombaux», La Sculpture belge au 19ème siècle, II, Général de Banque, Bruxelles, 1990, p. 531-533.

VAN LENNEP, J., Catalogue de la sculpture : artistes nés entre 1750 et 1882,  Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,  1992, Bruxelles, p. 320-330.

VAN LENNEP, J., « Rombaux, Égide », Nouvelle Biographie nationale, 4, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1997, p. 336-338.

ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VI, Van der Poorten, Leuven, 2006, p. 3064-3071.

WEGENER, U.B., « Rombaux (Rombeaux), Égide (Egide) », Allgemeines Künstler-lexikon, 99,  Walter de Gruyter, Berlin/Boston, 2018, p. 33.

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