L'artiste peintre Théodore Schaepkens

Peintre et graveur romantique d’origine hollandaise, prolifique mais inégal, Théodore Lambert Antoine Schaepkens (Maastricht 1810-Saint-Josse-ten-Noode 1883) se lia d’amitié avec son condisciple, Guillaume Geefs à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers où il est inscrit en 1826. Ensemble, ils séjourneront à Paris, partageront un atelier à Anvers et une habitation à Bruxelles avant d’effectuer un voyage en Italie en 1834-1835. C’est durant ce séjour dans la péninsule que Guillaume Geefs a réalisé, en témoignage de leur amitié, un buste en marbre de Théodore Schaepkens (Bruxelles, Hôtel de ville) et le portrait en bas-relief de Schaerbeek. Le buste en marbre est l’un des meilleurs portraits de Guillaume Geef. Marguerite Devigne le considérait d’ailleurs, avec raison, comme étant « l’un des plus beaux portraits sculptés de l’école belge au XIXe siècle » (1958, col. 399).

Dans le portrait de Schaerbeek, le peintre est représenté en buste. La tête est davantage tournée vers la gauche sans toutefois être totalement de profil. Il porte une redingote, un gilet et une cravate nouée autour du cou. On reconnaît ses traits, sa chevelure abondante et sa barbe en collier. Geefs a su donner un souffle romantique au portrait de son ami, avec qui il partageait alors les espoirs de la jeunesse. Malheureusement pour Théodore Schaepkens, il n’a pas eu pas la carrière espérée. Après être retourné vivre un temps à Maastricht, il revint à Bruxelles en 1842. Six ans plus tard, il achetait une maison rue de l’Abondance à Saint-Josse-ten-Noode dans laquelle il fit construire un atelier. Il y vivait avec son frère Arnold, dessinateur, resté, comme lui, célibataire. Durant cette période, sa production déclina, sa peinture s’affadit et ses envois aux expositions ne connurent plus le succès. En 1884, Paul van Steyl (p. 8) signalait que le modèle en plâtre du portrait en bas-relief appartenait à J. (Joannes Christianus ?) Schaepkens van Riempst à Maastricht.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2021