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Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Paul Mathieu
reçoit une première formation à l’École de dessin de Saint-Josse-ten-Noode. Il
s’initie par la suite à la peinture de plein air grâce à la dessinatrice
Joséphine Godaert-Meyer. En 1893, il est admis au salon de Bruxelles. L’année
suivante, il participe à l’Exposition
Universelle d’Anvers. Par la suite, il expose régulièrement aux salons de
Gand, d’Anvers et de Liège. Il fut membre du cercle bruxellois Le Sillon et du Cercle artistique et littéraire de
Bruxelles. Ses premières œuvres, inspirées des sites pittoresques et
mélancoliques de la Campine et de la côte belge baignent dans une lumière
diffuse et enveloppante caractéristique des luministes du Sillon. En 1911, il réalise avec le peintre Alfred Bastien
(1873-1955) le Panorama du Congo,
œuvre monumentale destinée à l’Exposition
Universelle de Gand de 1913.
Durant la
guerre 1914-1918, il réside à Paris où il a l’occasion d’admirer les œuvres des
peintres impressionnistes dont il subit l’influence. Les paysages qu’il réalise
alors témoignent de l’ascendant sur sa peinture d’un Monet (1840-1926), Sisley
(1839-1899) et Pissarro (1830-1903) : touche alerte, effets de lumière,
couleurs chatoyantes.
Les Dunes (en Campine) fait partie de la période luministe de l’artiste. La palette, riche en nuances chromatiques, est basée sur des accords de tons beiges, bruns et verts. Quant à la touche, elle est à la fois leste et appliquée. Paul Mathieu exclut toute présence humaine dans ses paysages car, disait-il, « Lorsqu’on traite la figure, il faut inévitablement lui assigner le rôle essentiel. A quoi sert de dessiner une ombre humaine sur une route ou une petite paysanne à bonnet blanc au bout d’un pré ? Cela n’a aucune raison d’être. C’est pourquoi j’ai renoncé à de tels collaborateurs, nullement indispensables … ». (Cité par S. REY dans REY et al., 1989, p. 86).
Auteur : Association du Patrimoine artistique, C.
Ekonomides, 2022
Sources
Sur
l’artiste :
« Exposition au Cercle, Jean Gouweloos et Paul Mathieu », in Le Petit bleu du matin, 31
mars 1903.
PIERRON, S., « Échos
de la Ville, Exposition au Cercle, Jean Gouweloos et Paul Mathieu », in L’Indépendance Belge, 1 avril 1903.
G.S., « Le Salon Triennal », in Le Vingtième Siècle, 11 septembre 1903.
PIERRON, S., « Les Lettres et les Arts Paul Mathieu et
Jacques Marin », in L’Indépendance
Belge, 26 mars 1906.
VANZYPE, G., Nos peintres – Paul Mathieu, Paul
Lacomblez, Éditeur, Bruxelles, 1903-1905.
REY, S.,
BERKO, P., et V, Paul Mathieu (1872-1932),
Knokke-Zoute, Berko, 1989.
GOYENS DE HEUSCH,
S., L'impressionnisme et le fauvisme en
Belgique, Fonds Mercator-Albin Michel, Anvers-Paris, 1988, pp. 299-301.
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