Affiche « Plus Jamais » produite par le Comité de vigilance des jeunes contre le danger nazi, réalisée par l’artiste Martin Reisberg, Bruxelles, 1960
Datation
Lieu de création
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Moins de 15 ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
dans la nuit de la Noël 1959, des néo-nazis multiplient les actes antisémites à
travers l’Europe. L’extrême-droite chaule des croix gammées sur diverses vitrines
de magasins de la rue haute à Bruxelles. Cette vague d’antisémitisme provoque
une vive émotion dans la communauté juive de Belgique et dans les milieux
résistants et patriotiques. Sous l’impulsion de l’Union des Etudiants Juifs de
Belgique et des président René Kaliski, la Fédération de la Jeunesse Juive de
Belgique crée une Comité de vigilance des jeunes contre le danger nazi,
groupant les organisations de jeunesse juive et non juive « sur un plan d’union
nationale ». Le professeur d’art Martin Reisberg, d’origine juive
américaine, réalise cette affiche sous le coup de l’émotion. Il recourt d’une
part au leitmotiv des déportés, « Plus jamais », et d’autre part à la
couleur vert de gris qui se réfère aux uniformes de l’armée d’occupation. L’affiche représente une main qui peint un
svastika sur un mur tandis que d’autres mains s’interposent. A l’arrière se
dresse un déporté dans un camp et une gigantesque cheminée. L’illustration et
les termes employés ne font aucune référence à l’identité juive. La mémoire de
la Shoah est tellement intériorisée qu’on ne souhaite pas, dans ces années-là,
singulariser les rescapés des camps.
Discussion