Datation

Entre 1852 et 1882

Type d'objet

Style

Réalisme
luminisme

Lieu de création

Genk

Inscriptions

"J. Coosemans" (peint, en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 107 cm — largeur 171 cm

Numéro d'inventaire

126

Identifiant Urban

38689
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Description

Joseph Coosemans est issu d’une famille modeste et devient orphelin de mère en bas âge. Dirigé par son père vers une carrière dans l’administration, il obtient un poste de receveur communal à Tervuren, qu’il occupe de 1854 à 1872. C’est durant cette période qu’il entre en contact avec les paysagistes de l’école de Tervuren et plus particulièrement avec Hippolyte Boulenger (1837-1874) et Théodore Fourmois (1814-1871), qui furent ses premiers maîtres. Sa passion pour la peinture de paysage le conduit ensuite à Barbizon, où il réalise de nombreuses œuvres influencées par l’École de Fontainebleau. De retour en Belgique, le peintre s’installe d’abord à Louvain, puis dans la Campine limbourgeoise, notamment dans les environs de Genk. Toutefois, il retourne peindre régulièrement à Tervuren. En 1887, sa nomination comme professeur de peinture de paysage à l’Institut Supérieur d’Anvers vient couronner sa carrière.

Coosemans s’installe à Genk en 1876. L’entonnoir à Genk est une œuvre caractéristique de cette période. Dans un vallon entouré d’arbres que la lumière crépusculaire éclaire subtilement, deux paysannes se réchauffent autour d’un feu de camp, tandis qu’apparaissent au loin des vaches et leur gardien. Dans cette œuvre, le peintre utilise une gamme de couleurs riches en nuances, essentiellement du vert, du gris et du beige qui s’équilibrent harmonieusement avec les tons roux et bruns des arbres. Dans le ciel teinté de rose, de bleu et de blanc, quelques oiseaux prennent leur envol, conférant à la scène un attrait romantique. En 1905, le Cercle artistique et littéraire de Bruxelles organise une exposition rétrospective de l’œuvre de Joseph Coosemans, dans laquelle figure L’entonnoir à Genk. Dans la préface du catalogue édité à cette occasion, le critique d’art Charles Tardieu observe : « Qu’il reste à Tervueren, s’installe à Genck ou pousse jusqu’à Barbizon, qu’il donne la sensation du chaud ou du froid, du matin ou du soir, il n’en restera pas moins lui-même, sans altérer la couleur locale des contrées qu’il observe, ni l’impression atmosphérique, ni l’aspect plus ou moins lumineux des saisons ou des moments. » (Tardieu, Ch., Exposition Joseph-Théodore Coosemans, Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, 1905, p.6).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2022

Analyse facilitée par l’aimable concours de Monsieur Herman De Vilder, secrétaire de rédaction de la revue d’art Het Hof van Melijn, éditée par l’ASBL « Les Amis de l’École de Tervuren ».

Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D027).

TARDIEUX, Ch., Exposition Joseph-Théodore Coosemans, Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, catalogue d’exposition, du 4 au 26 novembre 1905, no 10, p.10.

Sur l’artiste :

MAUS, O., « Joseph-Théodore Coosemans », L’Art Moderne, 10 novembre 1905, pp. 373, 374.

PICARD, E., « Exposition Joseph-Théodore Coosemans, Cercle artistique et littéraire de Bruxelles », La Belgique artistique et littéraire, décembre 1905, pp. 433-435.

L’Art à Schaerbeek dans le passé. Exposition rétrospective de Peinture et de Sculpture, catalogue d’exposition, Cercle des arts, des sciences et des lettres de Schaerbeek, 1908, p. 7.

HELLENS, F., « L’Art à Schaerbeek dans le passé », L’Art Moderne, 22 novembre 1908, p. 372.

VANZYPE, G., L’Art Belge du XIXe siècle, Librairie nationale d’art et d’histoire, G. Van Oest éditeurs, Bruxelles et Paris, 1923, pp. 93-96.

De VILDER, H., WYNANTS, M., Joseph Coosemans (1828-1904) Schilder van de School van Tervuren, Vzw De Vrienden van de School van Tervuren, 1993.

De VILDER, H., WYNANTS, M., L’école de Tervueren, traduit du néerlandais par P. Tasiaux, édition « Les amis de l’école de Tervueren », 2000, Tervueren, pp. 92-107.

De VILDER, H, De School van Tervuren, in de bedding van de tijd, Vzw De Vrienden van de School van Tervuren, 2008, pp. 163-182.

 

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