Datation

Entre 1920 et 1930

Type d'objet

Matériaux

Style

Réalisme

Inscriptions

"Eug. Canneel" (en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 46 cm — largeur 32 cm — profondeur 17 cm

Numéro d'inventaire

472

Identifiant Urban

39008
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Description

Sculpteur réaliste belge du XXe siècle, Eugène Canneel appartient à une importante dynastie d’artistes. Son grand-père, Théodore Joseph, était peintre, son père, Jules, architecte, ses frères Jules-Marie et Marcel, peintres, son frère Jean, sculpteur, et sa petite-fille, Anne Canneel, née en 1950, est également sculptrice. Eugène Canneel suivit une formation artistique auprès de différents maîtres, Alfred Cluysenaar (Bruxelles 1837 – Saint-Gilles 1902), Alphonse de Tombay (Liège 1843 – Bruxelles 1918), Julien Dillens (Anvers 1849 – Bruxelles 1904), Charles Van der Stappen (Saint-Josse-ten-Noode 1843 – Bruxelles 1910) et Victor Rousseau (Feluy 1865 – Forest 1954) aux académies des Beaux-Arts de Saint-Gilles et de Bruxelles. À partir de 1901, il envoya régulièrement des œuvres à des salons et à des expositions en Belgique, mais aussi à l’étranger, notamment à la Royal Academy de Londres en 1915 et à l’Exposition des Arts décoratifs de Paris de 1925. À cette dernière, il obtient une médaille d’or pour la présentation du groupe Joie du Printemps, dont une version en pierre orne actuellement le square des Griottiers à Schaerbeek. Cette œuvre mettant en scène quatre enfants nus, les bras levés effectuant une frénétique et joyeuse danse, servit de modèle d’inspiration au groupe en bronze des trois enfants et une chèvre qui décore le parc du Mont-des-Arts depuis. Ces deux sculptures témoignent du goût de l’artiste pour la représentation d’enfants, en pied comme en buste, laquelle forme une part importante de son œuvre. On lui connaît plusieurs bustes d’enfants, dont quatre appartiennent aux collections de la commune de Schaerbeek. Parmi eux, ce buste de petite fille.

Nous ne possédons pas d’information sur l’identité du petit modèle représenté en  buste, dont la singularité est de faire émerger bras et poitrine d’un bloc de terre à peine dégrossi, contrastant avec le fini du haut du buste et de la tête de la fillette, tournée sur le côté. Le regard au coin des yeux, l’enfant esquisse un petit sourire. Ses cheveux mi-longs sont retenus par un serre-tête. La grâce du port, l’ingénuité enfantine de l’expression et la délicatesse du travail de la terre renvoient à la tradition du portrait d’enfant français de Jean-Antoine Houdon, à la fin du XVIIIe siècle, à Jules Dalou, mort à Paris en 1902. L’œuvre est signée mais non datée. La comparaison avec les têtes et les coupes de cheveux des enfants des groupes Joie du Printemps et Trois enfants à la chèvre permet d’envisager une datation dans les années 1920.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022

Sources

Sur l’œuvre :  

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D252).

Sur l’artiste :

NOZIERE, P., « Trois artistes d’aujourd’hui :  Camille Lambert, Michel Bernier, Eugène Canneel », Les Nouvelles, mardi 25 octobre 1927, p. 2.

GRABACH, T., « Canneel, Willem Eugène », in Allgemeines Künstler-Lexikon, 16, K.G. Saur, München-Leipzig, 1997, p. 156.

Engelen-Marx, C., La sculpture en Belgique à partir de 1830, I, Leuven, C. Engelen & M. Marx, 2006, p. 440-443.

Crédits

Discussion