Emplacement

Maison du Roi, Réserves

Datation

Entre 1715 et 1727

Type d'objet

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"Harrewijn fecit. " (Dans l'estampe, à la côté droite)
"NE BIEN AVOIR NE MAL OUIR." (En haut dans l'estampe, à la côté droite)
"R Adm: ac Dign:mo Patri P. F. JACOBO DE BODE Conv: Bruxellensis filio, sextum priori exprovinciali et post conflagrationem, eiusdem in hanc formam restauratori D. C. F. Bernardus de jonghe Conv: Gand: qui et delineavit in loco 1715. " (En haut dans l'estampe, à la côté droite)
"A. Ecclesia B. Sacellum Regium C. Locutorium D. Porticus E. Dormitoria F. Camere hospiitum G. Ambitus H. Ruinae Ambitus I. Culina J. Ruinae refectorij L. Ruinae Bibliothecae M. Ruinae Caveae N. Braxatorium O. Molendinum P. Porta Braxatorii Q. Murus horti R. Horti S. Ruinae novitiatus T. Ruinae infirmariae" (En bas dans l'estampe, à la côté droite)

Dimensions

hauteur 26 cm — largeur 31.4 cm

Numéro d'inventaire

M.1900.279

Identifiant Urban

51177
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Description

Le couvent des Prêcheurs de Bruxelles fut fondé en 1457 à l’initiative d’Isabelle du Portugal, épouse de Philippe le Bon, sur le site de l’ancien palais de Rummen, rue des Chevaliers. Construit autour du bâtiment gothique du palais, il bénéficia au XVe siècle du soutien de la puissante famille Van Kleef-Ravenstein, qui y fit édifier son caveau familial. L’ordre des Prêcheurs joua un rôle actif dans la lutte contre la propagation du protestantisme, ce qui entraîna son expulsion de la ville en 1581 par les autorités protestantes. Entre 1581 et 1585, le couvent fut pillé et partiellement détruit, seul le cloître de l’église fut épargné.
Après la reconquête de Bruxelles par Alexandre Farnèse en 1585, le couvent fut reconstruit grâce aux contributions financières des habitants espagnols de la ville. En 1594, une nouvelle chapelle, dédiée au Rosaire, fut élevée par des citoyens espagnols à côté de l’église conventuelle. Le bombardement français de Bruxelles en 1695 réduisit cependant l’ensemble du couvent, y compris l’église et la chapelle, en cendres. De nombreuses parties furent reconstruites, mais sur cette estampe de 1715, on constate que certains bâtiments, comme la bibliothèque, la salle des malades et le noviciat, restaient encore en ruines.
Vers 1780, le couvent comptait seulement 47 moines et occupait un terrain réduit à un hectare. Contrairement à de nombreux établissements religieux, il ne fut pas supprimé par l’empereur Joseph II, ses missions éducatives étant jugées utiles. Néanmoins, sous l’occupation française, le couvent fut définitivement fermé en 1796 et démoli l’année suivante.

Sources

Jacobs, Alain en Loze, Pierre. Les églises, chapelles et couvents disparus - Bruxelles Autrefois. Bruxelles : Association du Patrimoine artistique, 2019, p. 72-74.
Crédits

Discussion