Emplacement

Maison du Roi, Réserves

Datation

Entre 1660 et 1727

Type d'objet

Inscriptions

"Designatio Locorum Monasterij. A. Locutorium. B. Porticus plateam versus. C. Oratorium Maius. D. Oratorium Minus. E. Porticus interior sius ambitus. F. Bibliotheca. G. Locus Hospitii. H. Collegium cum Museis. I. Aula Collegij. K. Hortus Citeriar L. Fluvius Zenna. M. Hortus Ulterior. N. Infirmarium. O. Claustrum Clarissarum. P. Ecclesia cum suo frontispicio. " (En bas dans l'estampe, à la côté gauche)
"COENOBIUM BRUXELLENSIS ORD. EREMIT. S. AUGUSTINI." (En haut dans l'estampe)
"Senna fluvius De Vaert van Brussel op Antwerpen. Tolshuys Laeken De Senne r. De Laeke Port Hiembeck Vilvorden Emaus Mechelen Scharebeck Mols huijs Port van Scharebeck" (De gauche à droite dans l'estampe)

Dimensions

hauteur 42 cm — largeur 51 cm (dimensions intérieures du passe-partout)
hauteur 55.5 cm — largeur 65.5 cm (dimensions du cadre)

Numéro d'inventaire

M.X.271

Identifiant Urban

52988
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Description

Fondé en 1589, le couvent des Augustins de Bruxelles naît de la fusion avec les derniers Franciscains, contraints à l’exil par les troubles religieux des années 1570. De retour après la chute de la République de Bruxelles, ces religieux, réduits en nombre et en moyens, voient leur monastère repris par les Augustins. Dans le contexte de la Contre-Réforme, l’ordre se consacre à l’éducation et y établit un collège d’humanités gréco-latines.
Au début du XVIIe siècle, le couvent s’agrandit considérablement. La construction d’une église baroque, conçue par Jacques Francquart, débute en 1620 et s’achève en 1642. Pourtant, le déclin s’amorce dès la fin du XVIIIe siècle : en 1780, la communauté ne compte plus que 48 moines. En 1796, le régime français les expulse définitivement.
L’église, épargnée, connaît alors plusieurs vies : temple luthérien, hôpital militaire pour les blessés de Waterloo (1815), puis église calviniste à partir de 1816. Elle sert ensuite de salle d’expositions et de spectacles. Malgré sa préservation lors du voûtement de la Senne et de la création de l’avenue Anspach, des voix s’élèvent pour sa démolition au profit d’une grande place. En 1893, elle est finalement rasée pour aménager la place De Brouckère, marquant la disparition du dernier vestige du couvent. Seule sa façade, démontée et reconstruite, subsiste aujourd’hui comme façade de l’église de la Sainte-Trinité à Ixelles.

Sources

JACOBS, Alain, LOZE, Pierre. Les églises, chapelles et couvents disparus - Bruxelles Autrefois. Bruxelles : Association du Patrimoine artistique, 2019, p. 86-90.


Crédits

Discussion