Datation

1913

Type d'objet

Style

luminisme

Inscriptions

"Oswald Poreau / 1913" (en bas à droite)

Dimensions

hauteur 90 cm — largeur 105 cm

Numéro d'inventaire

582

Identifiant Urban

39106
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Description

Oswald Poreau est né au sein d’une famille modeste originaire de Charleroi installée à Schaerbeek. De 1895 à 1900, il suit les cours d’architecture dans la classe de Ernest Acker (1852-1912) et les cours de peinture dans les ateliers de Joseph Stallaert (1825-1903) et d’Antoine Van Hammée (1836-1903) à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.

En 1905, il débute sa carrière au salon d’Anvers. Vers 1910, il adhère au Parti ouvrier belge et participe aux expositions organisées par le parti. En 1916, il devient membre du groupe Nos Peintres et, l’année suivante, du cercle Le Lierre et de la Société nationale des aquarellistes et des pastellistes. De 1909 à 1930, il possède un atelier dans la Petite rue des Secours à Schaerbeek. Il occupe ensuite, dans la même commune, l’ancienne maison avec atelier du peintre Alfred Ruytinx (1871-1908), au n°17 de la rue Vogler, cela jusqu’à sa mort. Artiste prolifique, son œuvre, d’inspiration réaliste teintée d’impressionnisme, aborde divers sujets tels que le paysage, la marine, le portrait, la nature morte et la peinture de fleurs. On lui doit également des représentations d’usines et d’ateliers de l’industrie métallurgique. Pour celles-ci, il s’inspire notamment des sites industriels des Hauts Fourneaux d’Ougrée-Marihaye et des Aciéries d’Angleur, près de Liège, ainsi que des Aciéries de Couillet dans le Hainaut. Dans la banlieue bruxelloise, « il subira le charme du Quai des Usines, à Schaerbeek, vu du pont Van Praet, ou même celui des abords des Deux-Ponts contemplés de la passerelle du chemin de fer » (Georges Eekhoud, Oswald Poreau, s.p.). En 1952, la commune de Schaerbeek organise à l’hôtel communal une double rétrospective consacrée à Oswald Poreau et au statuaire Eugène Canneel (1882-1966).

L’aciérie frappe par sa construction à la fois rigoureuse et audacieuse. Les tonalités bleu-mauve et rose pâle contrastent avec le rouge et le jaune vif de la coulée. Homme, femmes et bêtes de somme participent dans un commun effort au progrès industriel dont Poreau semble faire ici l’apologie. À propos de ces paysages industriels, Georges Eekhoud écrit : « […] on est subjugué comme le peintre par la beauté, la nouveauté, l’originalité titanesque du spectacle […] dans les tableaux de Poreau magnifiant les usines […] règne surtout une certaine majesté, une puissance calme, on y découvre des lumières caressantes […] ». (Cerf, M., Oswald Poreau, s.p.).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2023

Sources

Sur l’œuvre :

EEKHOUD, G. et CERF, M., Les monographies illustrées, Oswald Poreau, Imprimerie Vromant & Co., Bruxelles, 1926, s.p. (avec illustration de L’aciérie).

LEDOUX-TRIFFAUX, T., Oswald Poreau et l’atelier Vogler, Hôtel Communal de Schaerbeek, catalogue d’exposition, du 29 octobre au 23 novembre 1993, p. 20, n° 41 et p. 23, n° 40.

Sur l’artiste :

Exposition de monotypes du peintre Oswald Poreau, Galerie Charlier, catalogue d’exposition, du 16 au 26 janvier 1926, Bruxelles, s.p.

CERF, M., Oswald Poreau, Galeries d’Art Kodak, catalogue d’exposition, du 24 février au 6 mars 1931, Bruxelles, s.p.

 « Chronique artistique, Oswald Poreau », in : Le Soir, 1er mars 1931.

LECLERCQ DE SAINTE-HAYE, « Oswald Poreau », in : Anthologie des Artistes belges contemporains, tome I, Bruxelles, 1939, s.p.
Crédits

Discussion