Type d'objet

Matériaux

Style

Réalisme

Inscriptions

"G. Devreese" (sur la terrasse)

Dimensions

hauteur 32 cm — largeur 47 cm — profondeur 30 cm

Numéro d'inventaire

711

Identifiant Urban

39226
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Description

Ce charmant groupe d’un enfant saisissant un canard apeuré rappelle le goût des amateurs de la seconde moitié du XIXe siècle pour la représentation d’enfants,  saisis dans des attitudes naturelles propres à leur âge, comme autant de métaphores de l’innocence et de l’insouciance. Le père du sculpteur, Constant Devreese (1823-1890), avait ainsi taillé dans le marbre, en 1880, un Enfant dormant sur son tambour (Courtrai, Stedelijk Museum), thème repris à son maître, Eugène Simonis (1810-1882) (1842, plâtre, Bruxelles, MRBAB, inv. 3136). Mais alors que l’enfant de Constant Devreese était encore imprégné du souvenir de la tradition classique, l’enfant au canard de son fils Godefroid est pleinement naturaliste, avec son corps fluet, ses orteils tendus, son air mutin. Il est assis sur les roseaux qui plient sous le poids du garçon et suggèrent la rive d’un cours d’eau où s’ébattait le canard saisi par l’enfant. L’attrait de l’image est encore renforcé par le jeu savant et complexe des courbes, des vides et des pleins.

Le thème de l’enfant a souvent inspiré Godefroid Devreese. En 1896, son plus jeune beau-fils devint Le Petit philosophe (marbre, Courtrai, Stedelijk Museum) ; en 1914, il réalise L’Enfant endormi, et en 1926, Deux Enfants sur un banc (bronze, collections communales de Schaerbeek, inv. 713). Il fit également de nombreux bustes d’enfants en ronde-bosse, parmi lesquels sont cités Gaston et Madeleine Van Wiele (marbre 1891 et bronze 1894, coll. part.), Gigi (1909, plâtre, coll. part.), mais aussi en médaillon.

La sculpture de Schaerbeek est un modèle de fonderie. Elle est constituée de différentes pièces fondues séparément et emboîtées les unes aux autres : la tête, les bras, les jambes de l’enfant, la tête, chacune des ailes du canard, sa patte droite tenue par la main gauche de l’enfant ; la terrasse est elle aussi en deux parties. Les joints et les trous d’évents, dont certains ont été taraudés, n’ont pas été masqués.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2021

Sources

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D210).

Cat. exposition Godefroid Devreese (1861-1941), Schaerbeek, Maison communale, 1993, n°431.

Sur l’artiste :

CLUYTENS-DONS, D., « Devreese, Godefroid », in La sculpture belge au 19ème siècle, II, Générale de Banque, Bruxelles, 1990, p. 364-366.

Cat. exposition Godefroid Devreese (1861-1941), Schaerbeek, Maison communale, 1993.

WYNHOFF, E., « Devreese, Godefroid », in Allgemeines Künstler-Lexikon, 26,  K.G. Saur, München-Leipzig, 2000, p. 569.

ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, III, C. Engelen & Mieke Marx, Leuven, 2006, p. 1222-1231.

Crédits

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