Datation

1852

Type d'objet

Style

romantique

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"à Madame TArdieu / de Calamatta. Bruxelles 1852" (en bas à gauche, à la pierre noire)

Dimensions

hauteur 42 cm — largeur 30 cm

Numéro d'inventaire

870

Identifiant Urban

39364
voir plus

Description

La carrière de l’aquafortiste, buriniste, dessinateur et professeur de dessin Luigi Calamatta se déroule en partie en Italie, son pays natal, à Paris et à Bruxelles de 1837 à 1861. Formé à Rome, il suit le peintre André Benoît Taurel (Paris 1794 – Amsterdam 1859) dans la capitale française. En 1828, il est son assistant à la chaire de gravure de l’Académie des Beaux-Arts d’Amsterdam, puis après 1830, il est choisi par le roi Louis-Philippe pour gérer les gravures des collections historiques de la galerie de Versailles. Proche des milieux intellectuels et littéraires parisiens, il s’adonne principalement au portrait, peignant son entourage. Sa réputation est internationale, et en 1837, il est nommé professeur de burin de la nouvelle École royale de gravure à Bruxelles, puis, en 1847, il intègre le corps enseignant de l’Académie royale des Beaux-Arts. Partageant sa vie entre Paris et Bruxelles, il met son talent à reproduire en gravure des tableaux de peintres contemporains. À Bruxelles, il fréquente les cercles savants et artistiques, ainsi que les exilés italiens et les expatriés français. Parmi ces derniers, l’avocat Armand-Louis Tardieu, né à Rouen en 1807, qui, comme Luigi Calamatta, a été mêlé aux événements de 1830. Il se fixe à Bruxelles en 1834 et épouse le 27 mars 1837, Eugénie Susanne Robin, née en 1811.

Ce portrait de Madame Tardieu fait pendant à celui de son époux, dessiné également par Luigi Calamatta. La manière et le style des deux portraits sont similaires. On y perçoit l’influence des portraits de Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban  1780 – Paris 1867) que Luigi Calamatta a fréquenté à Florence puis à Paris, et dont il interpréta en gravure nombre de portraits ainsi que son tableau Le Vœu de Louis XIII de la cathédrale montalbanaise, planche pour laquelle il obtient la médaille de première classe et l’Ordre de la Légion d’honneur du Salon de Paris de 1837. Les deux portraits de Schaerbeek, jusqu’ici inédits, sont d’une qualité remarquable, justifiant la célébrité de cet important graveur du XIXe siècle qui fut aussi un dessinateur de premier plan.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022


Sources

Sur l’artiste :

ALVIN, L., Notice sur Louis Calamatta, graveur, suivie du catalogue de l’œuvre du maître, Bruxelles, F. Hayez, 1882.

DENHAENE, G., « Calamatta, Luigi », Nouvelle Biographie Nationale, X, 2010, p. 67-71.

Crédits

Discussion