Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Lieu de création
Inscriptions
"Au poète Georges Rens - 1877-1932" (gravé, en bas à droite)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Ferdinand Schirren
est le sixième enfant d’une famille juive originaire de Riga. Il suit les cours
du soir à l’École de dessin d’Anderlecht dans la classe du sculpteur
Jean-Baptiste De Keyser (1857 – après 1927). Il s’inscrit ensuite en dessin à
l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles dans l’atelier de Joseph
Stallaert (1825-1903) et en sculpture dans celui de de Charles Van der Stappen
(1843-1910). Ayant achevé sa formation auprès de Jef Lambeaux (1852-1908),
Schirren débute sa carrière au Salon de Bruxelles de 1897. En 1904, il s’adonne
à la peinture et à l’aquarelle tout en continuant son œuvre de sculpteur. En
1905, il expose au salon des Indépendants
à Paris où il découvre l’œuvre de Matisse, Derain et Vlaminck. De retour en
Belgique, il peint dans un style fauviste très personnel. Dans son œuvre
sculpté, Ferdinand Schirren fait également preuve d’indépendance et
d’originalité. En effet, les bustes et les portraits de femmes et d’enfants
réalisés entre 1906 et 1914 témoignent d’une volonté de recherche expressive
qui annonce les conquêtes plastiques du post-modernisme. La plupart de ses
œuvres sont réalisées en plâtre et en terre cuite. Il sculpta également
quelques pièces en marbre. Entre les deux guerres, ses sculptures comme ses
peintures témoignent d’un plus grand souci de synthèse et d’harmonie.
Au poète Georges Rens fait partie de la dernière période de l’artiste. Dans ce portrait de profil en bas-relief, les contours souples et arrondis du visage du poète ne sont pas sans rappeler les délicats portraits au fusain que l’artiste réalisa vers la même époque.
Georges Rens
(1877-1932), originaire de Berchem-Sainte-Agathe, était un homme de lettres
d’esprit libre et contestataire, proche des idées libertaires d’Élysée Reclus
(1830-1905). Très jeune il s’engagea en tant qu’écrivain et journaliste
militant pour la cause de l’anarchisme. En 1898 il devint un ami intime de
Ferdinand Schirren qui partageait ses idéaux. Les deux amis fréquentent alors
le cercle de l’Idée, lieu de réunion
de la plupart des jeunes anarchistes de la capitale. Ferdinand Schirren est
l’auteur d’un mémorial à Georges Rens au cimetière de Berchem-Sainte-Agathe (Le
Peuple, 22/02/1933, p.2).
Auteur : Association du Patrimoine artistique, C.
Ekonomides, 2021
Sources
Sur l’artiste :
BENTEIM-STOELEN, M.R., Fernand Schirren,
katalogus verzameling Middelheim, Anvers, 1969, p.124.
CHARTRAIN-HEBBELINCK, M.J., Rik Wouters et quelques artistes brabançons (œuvres appartenant aux
musées royaux), M.R.B.A.B., catalogue d’exposition, 9 déc. au 5 mars,
Bruxelles, 1967, pp. 68-71.
COLIN, P., La
peinture belge depuis 1830, édition Les cahiers de Belgique, Bruxelles,
1930, p. 382.
De BENDERE, R., Artistes d’aujourd’hui : Cécile Cauterman, Rodolphe Strebelle,
Ferdinand Schirren, Adolphe Wansart, éditions Gauloises, Paris-Bruxelles,
1924, pp. 27-31.
GOLSTEIN, R., Schirren. Personnalité et biographie de l’artiste, Musée d’Ixelles, catalogue d’exposition, 19 nov. au 18 déc. 1966.
GOYENS de HEUSCH, S., L'impressionnisme et le fauvisme
en Belgique, Fonds Mercator/Albin Michel, Anvers-Paris, 1988, pp. 319-321,
386-394.
DERYKERE, T., Ferdinand Schirren, 1872-1944, monographie,
mémoire d’Histoire de l’art et
Archéologie non publié, RUG, Gent, 1979.
GRIMMEAU, A., Ferdinand
Schirren, sculpteur, mémoire d’Histoire
de l’art et Archéologie non publié, Université libre de Bruxelles, 2004.
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