Datation
1892
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Exposition
Decadence and Dark Dreams. Belgian Symbolism, 18 septembre 2020 — 17 janvier 2021
Fernand Khnopff (1858-1921). Le maître de l'énigme, 11 décembre 2018 — 17 mars 2019
Il Simbolismo. Arte in Europa dalla Belle Époque alla Grande Guerra, 03 février 2016 — 05 juin 2016
Gustav Klimt und Jozef Hoffmann - Pioniere des Moderne, 25 octobre 2011 — 04 mars 2012
Dimensions
hauteur 150.8 cm — largeur 45 cm
Numéro d'inventaire
GC 175
Identifiant Urban
40767
Description
Peints en 1892, Acrasia et Britomart s'inspirent de deux personnages féminins de The Faerie Queen de Edmund Spenser. Fernand Khnopff renoue ici avec l'inspiration féerique des légendes anglaises qui avait attiré les préraphaélites auprès desquels il a largement puisé son inspiration. Acrasia y incarne les égarements de la chair et Britomart la fidélité conjugale. La symbolique passe chez Khnopff par le vêtement: le voile qui révèle en transparence la nudité offerte pour l'une, l'éclat en surface de l'armure impénétrable pour l'autre. Si a silhouette d'Acrasia absorbe le regard dans les blondeurs diffuses d'un corps laiteux, Britomart se réfugie derrière une armure qui renvoie le regard à l'instar d'un miroir. La femme voluptueuse répond au chevalier androgyne. Les deux femmes se détachent d'un même fond vert. Leur geste est identique et renvoie l'un à l'autre. Les deux figures arborent la même crinière rousse. Acrasia prend des accents démoniaques proches des femmes de Klimt, Britomart a la pureté mélancolique des chevaliers errants de Burne-Jones. Mais le regard des deux femmes trahit un désir différent qui passe, invariablement, par l'assomption du moi. De part et d'autre, le bleu joue son plein rôle: voile onirique chez la tentatrice, ornement de l'armure chez l'autre. Il incarne à la fois le rêve et l'esprit. Enfin, les deux œuvres - de même format - étaient placées à l'origine dans le même encadrement néogothique qui renforçait encore le caractère médiéval propre au climat des féeries légendaires chères aux préraphaélites. (d'après Michel Draguet in 20 chefs-d'oeuvre de la collection Gillion Crowet) |
Sources
DRAGUET, M., 20 chefs-d'oeuvre de la collection Gillion Crowet / 20 meesterwerken van
de verzameling Gillion Crowet , catalogue d'exposition/ tentoonstellingcatalogus, Bruxelles, 2006, p. 48-49.
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