Datation

1912

Type d'objet

Ensemble

Les Sciences

Matériaux

Style

Réalisme
symbolisme

Dimensions

hauteur 260 cm

Identifiant Urban

43901
voir plus

Description

La statue Les Sciences est, avec la statue Les Lettres, l’une des figures allégoriques occupant les niches de la façade latérale gauche de l’hôtel de ville de Saint-Gilles. Elles répondent aux deux statues symbolisant Les Beaux-Arts d’Isodore De Rudder et La Science de Charles Samuel des niches de la façade de l’aile gauche et aux deux statues de La Sculpture et de La Peinture de Paul Du Bois qui de la même façon occupent les niches de la façade latérale droite. L’importance donnée à ces thématiques témoigne de la place qui leur est accordée par les concepteurs de l’édifice. Dans leur esprit, le soutien apporté à la pratique et à la connaissance des sciences, des beaux-arts et des lettres éveille les esprits au savoir et à la beauté qui conduit à l’harmonie et à la prospérité.

Les deux statues proposées par De Tombay ont suscité des critiques, notamment de l’architecte de l’hôtel de ville, Albert Dumont qui dans un rapport datée du 2 février 1912 ne mache pas ses mots : « Ces figures sont médiocres. Celle qui représente une jeune femme est inadmissible, c’est par trop banale. L’artiste devra chercher autre chose. L’autre figure pourrait être améliorée. Je ne sais ce que représentent ces statues ». Dans son rapport du 15 février 1912, Louis Morichar, l’échevin de l’Instruction publique acte l’accord du Conseil Communal du 13 février de confier à De Tombay, après soumission des esquisses, les statues Les Lettres et Les Sciences à réaliser en déans une année au prix de 2500 frs par statue, « en dehors des frais de fourniture de la pierre ». Quatre jours plus tard, le 19 février, De Tombay reçevait une lettre des autorités communales qui annonçait l’accord « de principe » de lui confier la réalisation des statues, en tenant compte des critiques qui ont été faites (Archives communales, dossier II 170 et Rapport au Conseil n°53).

La figure est représentée sous les traits d’une jeune femme. La tête est couverte par un pan du manteau qui descend le long du dos et couvre les jambes en laissant l’entièreté du buste et du ventre nus. Elle tient un crayon dans la main droite portée sur la poitrine, tandis que de la gauche, elle tient un compas et un plis de son manteau tout en s‘appuyant sur une planche ou un panneau tenu verticalement. Calme et réfléchie, elle regarde au loin comme perdue dans ses réflexions savantes. L’étoffe qui lui couvre la tête pourrait être interprétée comme les limites des connaissances dont les sciences cherche sans cesse à dépasser. L’hôtel de ville de Saint-Gilles conserve le modèle en plâtre couleur bronze original.

Auteur : Association du Patrimoine artistique (AJ)

Sources

Archives communales, dossier II 170 et Rapport au Conseil n°53. Informations aimablement communiquées par Pierre Dejemeppe, collaborateur pour le patrimoine de la Commune de Saint-Gilles.


DEJEMEPPE, P.,  Les sculptures de la façade de l’hôtel de ville de Saint-Gilles, Saint-Gilles, 2019, n°21. 
Crédits

Discussion