Attente - La famille du pêcheur
Louis Gallait (d'après)
Louis Falmagne
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Inscriptions
"L. FALMAGNE SCULPt" (sous l'image à droite)
"L. GALLAIT PINxT" (sous l'image à gauche)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Après avoir suivi les cours de Ferdinand Marinus (1808-1890) à l’Académie des Beaux-Arts de Namur, Louis Falmagne étudie le dessin à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles de 1844 à 1856, et la gravure auprès de Luigi Calamatta (1801-1869). Il est essentiellement buriniste. Il participe ainsi au recueil Musée historique belge de portraits gravés d’après les tableaux des grands maîtres, sous la direction de Calamatta, et réalise à son compte des portraits de contemporains. Il s’applique aussi à l’interprétation en gravure de tableaux, notamment d’Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Alexandre Thomas (1810-1898), Henri Campotosto (1833-1910) ou encore Louis Gallait (1810 - 1887).
La Famille du pêcheur a été gravée d’après un tableau de ce dernier. Daté de 1855, celui-ci est appelé également L’Attente, pour le distinguer d’un tableau antérieur de Gallait, de 1848. Les deux œuvres appartiennent aux collections du musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg. Celui de 1848 a été acheté au marchand Arthur Stevens la même année, par le Prince A.M. Gortchakov, chancelier russe, et est entré en 1923 au musée saint-pétersbourgeois (inv. 5390), le second y est entré en 1918 (inv. 6135). Il provient des collections de Marie Alexandrovna, épouse du tsar de Russie, Alexandre III, du Palais d’Hiver. Pour réaliser son tableau, Gallait s’est inspiré d’un dessin et d’une aquarelle de 1835 (Le Bailly de Tilleghem, 1987, p. 249-251, ill. 373 & 374). On peut se demander si L’Attente de 1855 ne serait pas une seconde version d’un tableau plus ancien dont on aurait perdu la trace ? On connaît, en effet, une variante lithographique du tableau par Gustave Simoneau (1810-1860) et William Toovey (1821- ) daté de 1840 ! C’est toutefois la gravure de Falmagne qui a largement contribué à la célébrité du tableau de Gallait. On en trouve des exemplaires dans de nombreuses collections publiques, en Belgique et à l’étranger. Le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque royale en conserve un avec le titre (inv. S.II 23197) et un sans celui-ci (S.II 23198). Quant à la Chalcographie de la même institution, elle possède la matrice originale de la planche en cuivre (52,3 x 40,1 cm, inv. 0703-D).Sources
Sur l’œuvre :
LE BAILLY DE TILLEGHEM, S., Louis Gallait (1810-1887) : la gloire d’un romantique, Crédit communal de Belgique, Bruxelles, 1987, p. 249.
ASVARISCH, I., Peintures belges de l’Ermitage/Belgische schilders van de Hermitage, cat. ex. Bruxelles, Hôtel Wielemans, 1999, p. 102.
Sur Louis Falmagne :
DE CLERCQ & PANOU, D., "Liste indexée des artistes notoires de l’Académie", Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, 275 ans d’enseignement, Bruxelles, MRBAB, 1987, p. 456.
RÖMER, U., « Falmagne, Louis », SAUR, Allgemeines Künstler-Lexikon, 36, K.G. Saur, München-Leipzig, 2003, p. 438.Discussion