Emplacement

Maison du Roi, Réserves

Datation

Entre 1830 et 1840

Type d'objet

Ensemble

La Révolution belge en 1830

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"G. Simonau del." (en bas à gauche)
"fig. par Madou" (en bas au milieu)
"Imp. P. Simonau éditeur" (en bas à droite)
"Déroute d'une division hollandaise par la Porte de Flandre, le 23 septembre 1830" (en bas au milieu)

Dimensions

hauteur 28 cm — largeur 36 cm (passe-partout)
hauteur 77 cm — largeur 51.5 cm (avec cadre)

Numéro d'inventaire

M.1900.194

Identifiant Urban

62785
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Description

Le 23 septembre 1830, les troupes néerlandaises envahissent Bruxelles par quatre voies d'accès, dont la Porte de Flandre. Bien qu'ils y aient déjà rencontré une certaine résistance, les Hollandais avancent le long de la rue de Flandre en direction de la rue du Marché aux Porcs. Ils doivent cependant battre en retraite en raison de la forte résistance, car ils sont assaillis de toutes parts par des volontaires et des civils. Le chaos est clairement visible sur l'estampe, tout comme les rebelles qui lancent des projectiles depuis les fenêtres.
Cette estampe est à placer dans la période d'engouement des années de la Révolution belge (jusqu'à environ 1834). À cette époque, les ateliers bruxellois imprimaient de nombreux albums lithographiques (en couleurs) dans lesquels étaient regroupées les estampes révolutionnaires ; la numérotation qui apparaît parfois sur l'estampe y est liée. Toutes sortes d'illustrateurs ont donné forme à des scènes reconnaissables par le spectateur. Pieter Verlaak indique qu'au total, dix-huit scènes ont été présentées, auxquelles chaque artiste pouvait ajouter ses propres détails et nuances.  Ces estampes dépeignaient la ville de Bruxelles avec une grande précision, tandis que les personnages eux-mêmes étaient souvent représentés dans un style très romantique. En effet, ces estampes devaient faire appel à l'esprit patriotique. C'est pourquoi les révolutionnaires sont toujours représentés de manière héroïque, leurs visages et leurs gestes traduisant souvent des émotions intenses.
Le musée conserve d'autres oeuvres figurant le même évènement (le tableau de Van Severdonck et son esquisse, et une gravure de Lauters).

Sources

CHARLIER, Jean-Joseph. Les journées de septembre 1830, ou mémoire de Jean-Joseph Charlier, dit la Jambe de Bois, Capitaine d’Artillerie en Retraite, Luik: Typographie de J.-G. Carmanne, 1853.

CLAES, Marie-Christine. J.B.A.M. Jobard (179-1861): visionnaire de nouveaux rapports entre l’art et l’industrie, acteur priviligié des mutations de l’image en Belgique au XIXe siècle. Prom. : Dekoninck, Ralph. UCLouvain, 2006-2007.

DEMOULIN, Robert. Les journées de septembre 1830 à Bruxelles et en Province. Luik : Presses universitaires de Liège, 2013 (10.4000/books.pulg.1205).

MOKE, Henri Guillaume en HUBERT, Eugène (ed.). Geïllustreerde geschiedenis van België: geheel herzien en het hedendaagsche tijdperk bijgewerktBrussel: J. Lebègue & Cie, [1885-88].

OUKHOW, Cathérine (ed.). Les journées de septembre 1830 : 20.09.1980 - 18.10.1980. Exposition. Bruxelles. Bibliothèque royale Albert Ier. Brussel: Koninklijke Bibliotheek van België, 1980.

VERLAAK, Pieter. Chroniquers van de Revolutie: Romantische lithografen en de verbeelding van de Septemberdagen (1830-1834)K.U. Leuven, faculteit Letteren, 2012-2013.
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