Emplacement

Maison du Roi, Réserves

Datation

Entre 1830 et 1835

Type d'objet

Ensemble

La Révolution belge en 1830

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"Bruxelles." (en haut au milieu)
"Vue de l'entrée du Parc par la Place Royale." (en bas au milieu)
"Lundi 27 Sept. 1830." (en bas au milieu)

Dimensions

hauteur 24.5 cm — largeur 33.5 cm (passe-partout)
hauteur 100 cm — largeur 53 cm (avec cadre)

Numéro d'inventaire

M.1900.217

Identifiant Urban

62755
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Description

Pendant les journées de septembre de la Révolution belge (1830), le parc situé devant le Palais royal a été le théâtre de nombreuses batailles. Les troupes néerlandaises s'y étaient retranchées et furent contraintes de prendre une position défensive à partir du 23 septembre 1830. Bien que les insurgés aient encore réussi à obtenir des renforts dans la nuit du 26 au 27 septembre, les troupes néerlandaises semblaient avoir disparu le lendemain. Cette gravure offre une vue de l'entrée du parc du côté de la place Royale. La clôture est endommagée, mais il n'y a plus de combat ; l'armée gouvernementale a cessé de se battre et est partie.
Pierre et Gustave Simonau ont imprimé une estampe de Madou représentant la même scène. L'estampe de Judenne montre un cavalier et de nombreux soldats qui n'apparaissent pas sur l'estampe de Madou. L'estampe de Madou donne donc une impression plus discrète. Alors que Judenne ne montre que deux citoyens ordinaires à droite, ceux de Madou jouent un rôle beaucoup plus important.
Cette estampe est à placer dans l'engouement qui suivit les années de la Révolution belge (jusqu'à environ 1834). À cette époque, les ateliers bruxellois imprimaient de nombreux albums lithographiques (en couleurs) dans lesquels étaient regroupées les estampes révolutionnaires ; la numérotation qui apparaît parfois sur l'estampe y est liée. Toutes sortes d'illustrateurs ont donné forme à des scènes reconnaissables par le spectateur. Pieter Verlaak indique qu'au total, dix-huit scènes ont été présentées, auxquelles chaque artiste pouvait ajouter ses propres détails et nuances.  Ces estampes dépeignaient la ville de Bruxelles avec une grande précision, tandis que les personnages eux-mêmes étaient souvent représentés dans un style très romantique. En effet, ces estampes devaient faire appel à l'esprit patriotique. C'est pourquoi les révolutionnaires sont toujours représentés de manière héroïque, leurs visages et leurs gestes traduisant souvent des émotions intenses.

Sources

CLAES, Marie-Christine. J.B.A.M. Jobard (179-1861): visionnaire de nouveaux rapports entre l’art et l’industrie, acteur priviligié des mutations de l’image en Belgique au XIXe siècle. Prom. : Dekoninck, Ralph. UCLouvain, 2006-2007.

DEMOULIN, Robert. Les journées de septembre 1830 à Bruxelles et en Province. Luik : Presses universitaires de Liège, 2013 (10.4000/books.pulg.1205).

MOKE, Henri Guillaume en HUBERT, Eugène (ed.). Geïllustreerde geschiedenis van België: geheel herzien en het hedendaagsche tijdperk bijgewerkt. Brussel: J. Lebègue & Cie, [1885-88].

OUKHOW, Cathérine (ed.). Les journées de septembre 1830 : 20.09.1980 - 18.10.1980. Exposition. Bruxelles. Bibliothèque royale Albert Ier. Brussel: Koninklijke Bibliotheek van België, 1980.

VERLAAK, Pieter. Chroniquers van de Revolutie: Romantische lithografen en de verbeelding van de Septemberdagen (1830-1834). K.U. Leuven, faculteit Letteren, 2012-2013.
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