Datation
1952 (originale : 1938)
Type d'objet
Ensemble
Traces coloniales
Plaque commémorative aux Anderlechtois morts au Congo (1876-1908)
Monument au Général Thys
Plaque commémorative en hommage à Paul Panda Farnana
Tireur à l'arc
Bas-reliefs Belgolaise
Monument commémoratif en l'honneur des troupes des campagnes d'Afrique 1885-1960
Monument aux pionniers coloniaux de la commune d'Ixelles
Buste de Léopold II (retiré)
Colonel Louis Chaltin
Edmond Thieffry
Plaque commémorative "Aux Etterbeekois (...) morts au Congo"
Couple de porteurs africains - galerie de l'Écuyer
Monument-fontaine en hommage au capitaine Louis Crespel
Monument du Congo ou Monument à la mémoire des belges morts pour l'œuvre coloniale
Le joueur de tam-tam
La Sirène du Baudouinville
Le roi Léopold II (Autre)
Esclaves en fuite repris par des chiens (VdB)
Monument à George Brugmann (VdB)
Lieutenant-Général baron Tombeur de Tabora
Léopold II (FED)
Monument Henri Jaspar
Mémorial Major Ernest Cambier
Hommage à la dynastie - plaque commémorative
Henry Carton de Wiart
Général Emile Storms (enlevée)
Général Brialmont (VdB)
Buste de Léopold II (retiré)
Matériaux
- métal > bronze (sculpture)
- matières minérales > pierre > pierre bleue (socle)
Identifiant Urban
87167
Description
Érigée en 1952 sur le square de Léopoldville à Etterbeek, cette statue en bronze de Dolf Ledel ne représente apparemment qu’une innocente sirène et à première vue n’a aucun lien avec le passé colonial. En réalité, il s’agit d’une réplique de l’exemplaire qui ornait la piscine de première classe du paquebot le Baudouinville, destiné à assurer la liaison maritime entre Anvers et Matadi au Congo belge. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le navire fut saisi par les Allemands. Ceux-ci l'ont d'abord transformé en navire-hôpital, puis en bateau-logement. Au port de Nantes, il fut incendié et coulé en 1944. Après la libération, le Baudouinville revint à Anvers, où il finit par être démantelé.
La statue acquiert de ce fait une signification ambiguë, puisqu’elle renvoie tout autant à la Seconde Guerre mondiale qu’à l’un des fameux « bateaux du Congo » sur lesquels les Belges pouvaient voyager dans le luxe alors que les Congolais n’y étaient admis qu’en tant que matelots (la liaison maritime entre le Congo et la Belgique offrait à certains une occasion unique, une fois arrivés au port d’Anvers, de s’établir illégalement en Belgique). Elle incite à se demander s’il n’y a pas d’autres manières de garder vivace le souvenir de la Seconde Guerre mondiale, en s’attachant plutôt par exemple aux Congolais qui y ont participé en tant que soldats et/ou sujets coloniaux.
Sources
rapport 109-110
Discussion