Rainbow Seeds

Le projet de chemin de sculptures L'invitation au voyage

La création d’un parcours de sculptures au bois de la Cambre  est un projet de la Fondation Boghossian. Toutes les pièces présentées sur ce parcours ont été spécifiquement conçues, produites ou acquises par la Fondation Boghossian pour L’invitation au voyage. 

Ce projet, né de la volonté de Jean Boghossian et réalisé en concertation avec Urban.Brussels et la Ville de Bruxelles, présente, dans un périmètre restreint, six œuvres monumentales implantées dans un site naturel lui-même grandiose et conçues pour inviter le public – promeneur coutumier ou occasionnel du parc – à entrer en contact , hors les murs d’un musée, avec l'art contemporain. Les différents points de vue qu’offre le parc permettent au promeneur d’aborder ces œuvres en douceur, progressivement, une à une ou plusieurs dans un seul regard pour finalement se les approprier, voire interagir avec elles.

Favoriser le dialogue entre les cultures d’Orient et celles d’Occident au travers de sa programmation artistique et veiller au respect des droits égalitaires et de l’équilibre des genres sont deux valeurs chères au coeur de la Fondation Boghossian. Ce parcours de sculptures en est un exemple puisqu’il réunit six artistes, trois femmes et trois hommes, issus d’Orient et d’Occident qu’il vous invite à découvrir.

Rainbow Seeds de Léopoldine Roux

Léopoldine Roux (France, 1979) vit et travaille à Bruxelles depuis 2003. Diplômée de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Rennes et de L’ENSAV La Cambre. Dans son travail l’artiste explore l’éventail des possibilités et par l’utilisation de supports non-conventionnels la couleur se fait matière et devient éminemment tactile, la couleur s’affranchit et gagne en autonomie.

Rainbow Seeds (2022) est une rencontre entre l’immuable et son avatar, le solide, le plein et l’intouchable, le lourd et le soufflé…  Les pierres peintes sont là, de toute éternité, par-delà vents et saisons, leur temps est arrêté. Nées de sédimentations lointaines elles exorcisent les altérations de la matière, criant au ciel et aux éléments que la vie est passage. Devenues graines d’arc en ciel elles courent jusqu’à l’eau, tel un ultime veilleur, à qui l’on confie l’impossible mirage. L’œuvre prodigue force, calme et unité à l’observateur. La pierre se fait graine et invite à regarder la vie avec des yeux d’enfants comme le préconisait Matisse. Tout est une question d’échelle et de perspective. Parmi nous, un dédale de pierres solitaires, monolithes et colorées dessinent une ritournelle enchantée. On devine l’idée. Qu’importe. La pierre flirte avec le rêve et l’immatériel. Un arc en ciel se dessine dans nos têtes. (source : Fondation Boghossian)