Ensemble kimono et slip dress

Carine Gilson mêle savamment les deux techniques dans ses créations. Elle y ajoute encore l’ajourage, qui consiste à retirer partiellement ou totalement le fond sur lequel un tissu est appliqué. Tantôt la soie est découpée pour laisser apparaître la transparence de la dentelle, tantôt la dentelle pour laisser toute son intensité à la soie. Carine Gilson nomme ce travail minutieux « vitrail de dentelle ». Ce travail minutieux nécessite de nombreuses heures de travail. Le savoir-faire de l’atelier Carine Gilson, celui de la coupe de la soie et de l’incrustation de la dentelle, ne peut être qu’artisanal. Il se transmet patiemment : il faut deux ans pour former une couturière brodeuse. Huit métiers interviennent dans l’atelier pour l’élaboration, en deux jours, d’une combinaison : les mains de quinze artisans-couturiers coupent et façonnent, cherchent le motif dans la dentelle, le posent sur la soie, l’incrustent, le découpent pour le libérer, l’ajourent. En ce sens, Carine Gilson, qui ne travaille qu’avec des dentelles mécaniques labellisées Calais-Caudry (les plus fines), perpétue le savoir-faire et le luxe de la dentelle de Bruxelles. 

Le tulle, extrêmement fin dit tulle illusion, a été inventé par le manufacturier de dentelle mécanique de Calais Sophie Hallette. Il permet de doubler la dentelle tout en transparence.

Pour chacune de ses collections, Carine Gilson continue de chercher et de réinventer l’alliance entre soie et dentelle, qui se décline dans plusieurs pièces et couleurs. Chaque collection se reconnaît par sa gamme de couleur et la dentelle utilisée qui, pour l’occasion, reçoivent des noms. Ce modèle présente la soie couleur « écume » et la dentelle « sakura » en « nacre ».