Photographe de David Seymour représentant un mariage juif sous un dais nuptial improvisé, Israël, 1953.
Datation
Lieu de création
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Regard humaniste sur le monde, Robert Capa décrivait son compagnon
avec ces mots : « C’est lui le vrai photographe ! ». Son autre ami Henri
Cartier-Bresson ne pesait pas ses mots en stipulant que « Sans lui Magnum
n’aurait jamais existé ». Deux phrases
qui en disent long sur l’importance de David Seymour dans l’histoire de la
photographie.
Déjà en 1932, travaillant pour le magazine de gauche
Regards, David Seymour parvient à imposer sa vision humaniste dans les
reportages qu’il propose à la rédaction.
Ses photographies donnent un visage aux revendications des grévistes,
des manifestants et des dirigeants du Front populaire.
Lorsque Franco lance un coup d’Etat qui plonge l’Espagne
dans une guerre civile sans précédent, Chim sera l’un des premiers photographes
sur place. Loin de l’action, David Seymour reste à l’arrière et dénonce le sort
des petites gens. Il décrit le quotidien de la vie sur place en proposant des
photographies très humaines.
Après la défaite des républicains en Espagne, il va
accompagner les fugitifs qui trouvent exil au Mexique. De par ses photographies,
il va soutenir les paysans, montrer la vie de la population sans voyeurisme.
L’un de ses plus grands reportages, à mon sens, est une prise photographique
dans l’Allemagne qui se reconstruit après la guerre : un couple qui cultive un
potager au pied du Reichstag en ruines, des scènes de la vie quotidienne et le
procès des anciens chefs du camp de concentration de Buchenwald. Ce reportage
porte le nom de « We went back ». En 1948, pour l’Unicef, il accepte
un reportage sur les conditions de vie des enfants en Pologne, Hongrie,
Autriche, Italie et Grèce. Il offre un
regard attendri, plein de compassion et humain sur cette génération victime de
la deuxième guerre mondiale. Il se rend dans des camps de réfugiés,
sanatoriums, hôpitaux, orphelinats, écoles ou crèches. Chim va essayer de
comprendre tous ces enfants et va se placer à leur hauteur pour permettre au
spectateur de partager leur univers et leur vision du monde.
David Seymour est touché par la misère des enfants. Il
saisit la détresse de Teresa qui a grandi dans un camp de concentration en
Pologne par exemple. La photo ci-dessous met en avant le regard de cet enfant
qui témoigne de tous les souvenirs qui la hanteront à jamais.
Avec la mort de son ami Robert Capa en 1945, David Seymour
est très affecté par cette nouvelle. Il s’investira corps et âme dans l’agence
Magnum. En parallèle, il retournera sur le terrain en photographiant la Grèce
mais son coeur se tournera vers Israël. Juif de naissance, Chim se réjouit de
la création d’un Etat juif. Il s’y rendra chaque année avec le désir de
témoigner de cette nouvelle réalité. Il relatera l’immigration, l’intégration
et la vie quotidienne de ces colons. Cette photographie d’un mariage juif sous
un dais nuptial improvisé fait partie de cette époque.
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