Emplacement

Rue du Treurenberg 14, 1000 Bruxelles

Datation

2002

Type d'objet

Dimensions

(35 m2)

Identifiant Urban

100535
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Description

Ce personnage est surnommé Scorpion, en référence au tatouage symbolisant le diable qu’il porte sur l’épaule. Apposé peu après sa naissance, ce tatouage indique qu’il est le fruit de l’union interdite entre une femme accusée de sorcellerie et un homme d’église. Sa mère a ainsi été brûlée vive peu après sa naissance. Adulte, Scorpion est devenu un trafiquant de reliques parcourant les catacombes de Rome vers 1750. La ville est alors dirigée par une association de neuf familles puissantes. Parmi ces hommes de l’ombre se trouve le Cardinal Trébaldi qui cherche à occuper le trône papal. Pour ses ambitions, il engage Méjaï, une empoisonneuse égyptienne, afin d’éliminer Scorpion. S’ensuit une longue quête où Scorpion cherche à comprendre pourquoi le cardinal Trébaldi veut l’éliminer.

Cette série ésotérique est apparue en 2000 avec le premier album intitulé La Marque du diable. Le dessinateur de nationalité italienne né en Suisse Enrico Marini et le scénariste bruxellois Stephen Desberg (La VacheBilly the cat) s’étaient associés pour créer la série de western L’Etoile du désert (1996). Ils souhaitaient ensuite se lancer dans une série de capes et d’épées, inspirés par ZorroLes trois mousquetaires et Scaramouche. Situant leurs aventures à Rome et s’inspirant de quelques éléments de contexte historique, la série Le Scorpion cherche d’abord à faire vivre aux lecteurs et lectrices de nombreux rebondissements, des actions inspirées de la tragédie antique et des intrigues de pouvoir. « On ne voulait pas d’une BD purement historique », explique Stephen Desberg. « C’est avant tout de l’aventure, qui aurait certes pu se passer à cette époque-là, mais qui a surtout des résonances actuelles. Le conservatisme [catholique] pur et dur »[1].

Parallèlement aux intrigues de pouvoir, on retrouve en personnage principal un aventurier solitaire côtoyant de nombreuses femmes fatales représentées de façon hypersexualisée. Si certaines comme Méjaï cherchent par tous les moyens à le manipuler voire à le tuer, les relations entre Scorpion et les femmes sont généralement très charnelles et oscillent entre le désir et l’agressivité.

Ces représentations de personnages féminins stéréotypés (dominées par la jalousie, l’agressivité ou la soumission par exemple) sont également présentes dans d’autres œuvres du dessinateur Enrico Martini, notamment dans sa réinterprétation en deux volumes de l’histoire de Batman The Dark Prince Charming (2017), ainsi que dans Noir Burlesque (2021).

[1] https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.lagruyere.ch%2Fculture%2Fbd%2Fdargaud%2Fscorpion.htm#federation=archive.wikiwix.com&tab=url

 

Scénariste : Stephen Desberg (1954-)

Dessinateur : Enrico Marini (1969-)

Maison d’édition : Dargaud

Année de création du Scorpion : 1997

Création originale d’Enrico Marini

Sources

https://www.parcoursbd.brussels/fresques/le-scorpion/

Voir la fiche originale de cet objet : www.parcoursbd.brussels

Crédits

Discussion