Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Exposition
Inscriptions
Dimensions
hauteur 66.3 cm — largeur 43.7 cm — profondeur 6 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Khnopff a toujours été très inspiré par le thème de la femme sous toutes ses formes. Celle-ci est à la fois «chimère» et beauté énigmatique, c’est-à-dire à la fois perversité et idéal.Il prenait le plus souvent sa soeur Marguerite comme modèle.
Elle est rousse, comme le sont souvent les figures féminines chez Fernand Khnopff, et elle rappelle les femmes de Dante Gabriel Rossetti ou d’Edward Burne-Jones, peintres préraphaélites, précurseurs du symbolisme.
La Chimère que l’on découvre ici n’est pas celle de la mythologie grecque. Sa morphologie est adaptée pour mieux servir l’intention de l’artiste. Ainsi, elle n’est plus un monstre mi-lion mi-chèvre, mais une créature mi-femme mi-lion.
Peintre symboliste, Khnopff recourt aux thématiques mythologiques et à l’ambiance de mystère pour échapper à la réalité quotidienne au profit d’une réalité intérieure. La composition intrigante et les tons délavés qu’il emploie contribuent à noyer davantage toutes les clefs de lecture potentielles dans un doute vaporeux qui lui est cher.
Au-delà de la réalité, il cherche à rendre compte de la pluralité des sens et de l’intériorité de ses personnages. En excluant volontairement le spectateur.
Sources
DELEVOY, R.L., de CROËS, C., OLLINGER-ZINQUE, G., Fernand Khnopff: Catalogue de l’œuvre, Éditions Lebeer-Hossmann, Bruxelles, 1987, cat. 470, p. 365.
DRAGUET, M., Khnopff ou l'ambigu poétique, Bruxelles, 1995, p.243, cat. 247.
LEBLANC, C. (dir.), L’Art belge. Entre rêves et réalités. Chefs d’œuvres du Musée d’Ixelles, ed. Silvana Editoriale, 2014.
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