Datation
Type d'objet
Ensemble
Plaque commémorative "Aux Etterbeekois (...) morts au Congo"
Colonel Louis Chaltin
Couple de porteurs africains - galerie de l'Écuyer
Monument-fontaine en hommage au capitaine Louis Crespel
Monument du Congo ou Monument à la mémoire des belges morts pour l'œuvre coloniale
La Sirène du Baudouinville
Le joueur de tam-tam
Tireur à l'arc
Esclaves en fuite repris par des chiens (VdB)
Monument aux pionniers coloniaux de la commune d'Ixelles
Monument à George Brugmann (VdB)
Lieutenant-Général baron Tombeur de Tabora
Matériaux
- métal > bronze (sculpture)
- matières minérales > pierre > pierre bleue (socle (poli))
Techniques
Inscriptions
"Le cuivre et l’étain de cette statue proviennent du Congo Belge. Ils ont été fournis gracieusement par l’Union Minière du Haut-Katanga." (plaque)
Dimensions
hauteur 300 cm — largeur 450 cm — profondeur 125 cm (statue)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
C’est
le monument bruxellois qui suscite le plus de réactions négatives. La
responsabilité de Léopold II dans l’extrême violence au Congo lie d’office ce
monument au Congo.
Bien
que Léopold II ait été très impopulaire jusqu’à sa mort, après son décès en
1909, un comité a été formé pour créer un monument en sa mémoire. Une
souscription a été lancée via un appel au pays et la constitution du comité de
1914 a paru au Moniteur belge le 31 mai 1914. L’appel mentionnait que
pendant 35 années, la Belgique, sous la direction de Léopold II, s’est agrandie
d’une colonie magnifique. Les membres de la famille royale, les aristocrates,
les militaires et les entreprises coloniales étaient les principaux donateurs.
La guerre interrompt le projet. Le monument a été inauguré le 15 novembre 1926.
(Le 15 novembre est la fête de saint Léopold et la fête de la dynastie).
Créée
par Thomas Vinçotte dont c’est l’œuvre ultime (il décéde le 24 mars 1925), elle est finalisée par
l’architecte François Malfait qui réalise le socle et le réaménagement du
square. Elle est coulée par la Compagnie des bronzes de Bruxelles. Les mentions
de ces trois noms sont reprises sur le monument.
Le
piédestal de la statue équestre porte l’inscription latine suivante : «
Leopoldo II Regi Belgarum 1865-1909 Patria Memor ». À l’arrière, une plaque
indique l’origine coloniale des matériaux : « Le cuivre et l’étain de cette
statue proviennent du Congo Belge – Ils ont été fournis gracieusement par
l’Union Minière du Haut-Katanga » (UMHK).
4.000
tonnes de cuivre et 203 kg d’étain raffiné ont été utilisés pour la statue. La
société UMHK devait son existence à Léopold II. La fourniture « gracieuse »
omet complètement les conditions dans lesquelles les miniers Congolais ont dû
extraire le cuivre et l’étain.
Avec le surplus de l’argent émanant de la souscription, le roi Albert Ier demande de fondre une deuxième statue, expédiée à Léopoldville/Kinshasa et qu’il inaugure le 1er juillet 1928. Elle est transportée par la Compagnie belge maritime du Congo jusqu’à Matadi et acheminée par la Compagnie des chemins de fer du Congo jusqu’à Léopoldville/Kinshasa ; les services de manutention sont assurés par Manucongo. Elle est ainsi un reflet de la relation spéculaire qu’elle entretient avec le Congo. Une réplique plus petite en bronze a également été placée à Élisabethville (Lubumbashi). Toutes les compagnies coloniales mentionnées font partie des souscripteurs.
La statue équestre de Léopold II est placée dans l’axe de l’entrée du domaine du Palais royal, à front du boulevard du Régent. L’emplacement de la statue fit l’objet d’une controverse, entre les partisans de la place du Trône, choix préconisé par le sculpteur Vinçotte lui-même et ceux de l’Arcade du Cinquantenaire. En définitive, c'est sur la place du Trône que la statue, haute de 4m 60, sera installée sur un socle de 2m 25 (Le Vingtième Siècle, 24.02.1925).
Sources
Discussion