Emplacement

Jonction av. Voltaire et av. Deschanel, Schaerbeek

Datation

Entre 1887 et 1913

Style

Art nouveau

Inscriptions

"FONDERIE NAtle DES BRONZES ANCne FIRME J PETERMANN St GILLES BRUXELLES" (sur la base)
"Jacques de Lalaing 1913" (sur la base)

Dimensions

hauteur 22000 cm — largeur 540 cm

Numéro d'inventaire

1005

Identifiant Urban

44272
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Description

Ce mât lumineux haut de 22 m a été offert à la commune de Schaerbeek par les héritiers du sculpteur en 1926. 

Une première version du mât, en plâtre, est exposée au Salon de Bruxelles en 1887, où elle remporte un franc succès. Durant toute sa vie, le sculpteur tente de faire intégrer son œuvre à l'espace public, la remaniant constamment. Après les projets avortés de la placer, entre autres, au square Ambiorix en 1888, devant la gare du Midi en 1893 ou sur la place de Brouckère l'année suivante, la version définitive en bronze, dont le socle en pierre bleue réalisé en collaboration avec l'architecte Joseph Diongre, est présentée à l'Exposition universelle de Gand en 1913. 
En 1926, le mât est finalement implanté à l'entrée du parc Josaphat, à la jonction des avenues Voltaire et Deschanel. Remisé dans un entrepôt communal en 1953, il est remonté en 1993 sur la place Colignon, amputé de ses lumières, avant de retrouver son emplacement initial en 2006. En 2012-2013, le mât est restauré, avec restitution des éléments manquants (bureau ORIGIN Architecture & Engineering).

Le mât se compose d'une base à trois pieds reliés par des pans concaves et d'un long fût de section triangulaire couronné par un dispositif lumineux de quatre lampes, suspendues à une hauteur de quinze mètres. La base est ornée de sculptures en très haut-relief, représentant des scènes de combat entre des tigres et des serpents sur fond de feuilles de bananier. Les mouvements souples des félins et les ondulations serpentines relèvent du vocabulaire décoratif de l'Art nouveau.

Le mât a été classé comme monument le 04.06.2009 par arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale ( Source : inventaire du patrimoine architectural).

Sculpteur mais aussi peintre, Jacques de Lalaing est issu d'un milieu aristocratique (il est le fils du comte Maximilien de Lalaing, diplomate au service du roi des Belges). Il mènera d'ailleurs de front son travail d'artiste et une vie mondaine et sociale bien remplie. Particulièrement habile dans la représentation animalière, notamment celle des félins, il ira même jusqu'à acheter au zoo d'Anvers un tigre afin de l'étudier à loisir. 
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Sources

DEROM, P. (dir.), Les sculptures de Bruxelles, Galerie Patrick Derom – Pandora, Bruxelles – Anvers, 2000, pp. 136-137.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, 2002, p. 114.
LETTENS, H., KERREMANS, R., VERBRUGGEN, N et R., Le mât électrique. Jacques de Lalaing (1858-1917), Commune de Schaerbeek, 1993.
Origin Architecture & Engineering, Restauration du mât électrique de J. de Lalaing. État des lieux, 2010.
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