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Techniques
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Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
La Vierge folle
(aussi connue sous le nom de Folle
danseuse) est la sculpture la plus connue de l’artiste Rik Wouters. Son épouse et muse, Hélène dite Nel
Duerinckx, en a relaté la longue genèse, dans laquelle elle joue un rôle
central – c’est elle qui pose pour son mari.
Cette œuvre constitue l’aboutissement d’un questionnement s’étendant sur
plusieurs années : comment traduire le mouvement dans une matière immobile ? La
première tentative de Wouters, Rêverie
(1907), donne encore lieu à une figure relativement hiératique, malgré son
déhanché. Mais, à la fin de cette même année 1907, un déclic se produit, quand
les Wouters assistent à un spectacle d’Isadora Duncan au Théâtre de la Monnaie
à Bruxelles. La danse de Duncan, tendant ses bras et exposant ses cuisses au
gré de mouvements libérés, relance Rik dans sa quête d’une figure vive et
expressive. Il multiplie les dessins, les études modelées (Le Masque qui rit, 1909), et surtout, les séances de pose de Nel,
impliquant, selon ses dires, « la tension violente de tous les
muscles », auxquelles « jamais un modèle de profession eut voulu
consentir »... et ce, trois ans durant.
Le résultat ? Une bacchante riante, entièrement nue, plus grande que
nature, qui « explose de vitalité, sans honte ni retenue » (Francisca
Vandepitte, historienne de l’art). Wouters l’a modelée à la main et à l’aide
d’outils, laissant son travail de la glaise apparent. Il en résulte une surface
irrégulière, riche en facettes accrochant la lumière. La prouesse technique est
d’autant plus grande que la figure monumentale ne tient que sur la plante d’un
pied, grâce à une armature interne savamment forgée.
Fondue en bronze au début de l’année 1912, La
Vierge folle est présentée dans l’exposition inaugurale de la Galerie
Georges Giroux à Bruxelles. Aussi incluse dans une exposition ultérieure de la
Libre Esthétique, le célèbre écrivain belge Emile Verhaeren la qualifiera de
« chef-d’œuvre du siècle ». Huit exemplaires en sont aujourd’hui
recensés dans des collections publiques et privées. Acquis dans les années
1960, le moulage du Musée d’Ixelles serait le deuxième tirage connu.
Sources
WOUTERS, N., La
vie de Rik Wouters à travers son œuvre, Les Editions Lumière, Bruxelles,
1944, pp. 23-25.
DE SCHAETZEN, C., « La Vierge folle, chef-d’œuvre baroque de
Wouters », in Rik Wouters
(1882-1916), PMMK Musée d’art moderne, Ostende, 2 juillet 1994-25 septembre
1994, Musée Van Bommel Van Dam, Venlo, 7 octobre 1994-9 janvier 1995, Pandora,
Anvers, pp. 23-25.
JAGER, M., Rik
Wouters en Nederland, Waanders Uitgevers, Zwolle, 2016, pp. 22-23.
VANDEPITTE, F., « La sculpture impressionniste
de Rik Wouters, à l’aube d’une nouvelle époque », in Rik Wouters. Rétrospective, Musées royaux des Beaux-Arts de
Belgique, Bruxelles, 10 mars-2 juillet 2017, Somogy, Paris, 2017, p. 214.
Discussion








![Photo Défilé des écoles à l'Avenue Brigade Piron (Molenbeek-Saint-Jean), photogr. Studio Verhassel, s.d. [années 1950-1960].<br>](https://collections.heritage.brussels/medias/66/objects/77/SF_2011.0131-.jpg)






















![Luigi Servolini, I fiori - otto tavole [les fleurs - huit tables], xylogravure, 1931.<br>](https://collections.heritage.brussels/medias/66/objects/77/566_Servolini_web_DSF0242.jpg)
















