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Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
En 1896 Anne-Pierre de Kat s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de la Haye
en section dessin et sculpture et entre ensuite comme apprenti à Delft dans
l’atelier du sculpteur Manfred Ode (1878-après 1948). En 1901, il poursuit sa
formation de sculpteur en Belgique, d’abord à l’Académie des Beaux-Arts de
Gand, puis à celle de Bruxelles dans la classe de Charles Van der Stappen
(1843-1910). En 1902, de Kat quitte l’enseignement académique pour se former
seul. En 1905, il débute sa carrière artistique en tant que sculpteur à la
galerie Boute et aux Indépendants, à
Bruxelles. Dès 1906, il aborde la peinture, le dessin et la gravure, en s’inspirant de la nature
et de peintres aussi divers qu’Oleffe, Evenepoel et Van Gogh. En 1908, il
découvre à Paris l’œuvre de Matisse, Derain et de Vlaminck. De retour en
Belgique, subissant leurs influences, l’artiste peint dans le
style fauve. Engagé volontaire en 1914, il rejoint en 1916 la Section artistique de l’armée belge en
campagne, à La Panne. Il réalise alors plusieurs œuvres témoignant du
conflit. Après les hostilités, Anne-Pierre de Kat expose régulièrement à
Bruxelles et à Anvers.
Le nombre important de dessins au fusain d’Anne-Pierre De Kat nous étant parvenus témoigne de la passion de l’artiste pour cette discipline. La plupart sont des croquis enlevés sur le vif, représentant son univers intime quotidien. Parmi ces nombreux croquis, plusieurs lui ont servi de source d’inspiration pour des œuvres peintes.
Femme assise fait partie de cet ensemble de dessins qui reflètent un contact à la fois insouciant et profond avec son univers familier. Ici, de Kat, comme dans Le musicien (coll. commune de Schaerbeek, inv. 1378), cherche non pas à représenter avec précision les traits de son modèle mais à consigner une scène, celle d’une femme en train de lire dans un moment d’introspection et de quiétude. La technique est d’une grande richesse graphique, la silhouette de la femme est solidement campée au moyen de vigoureux plans d’ombre et de lumière qui contrastent avec la ligne souple du bras et du mobilier de la pièce. Anne-Pierre de Kat fait preuve ici d’un grand talent de dessinateur.Sources
Sur l’artiste :
BERNARD, Ch., « Anne-Pierre de Kat », La nation belge, 16 novembre 1926, s.p.
« Anne-Pierre de Kat », Nieuwe Rotterdamsche Courant, 1er décembre 1933, s.p.
CASO, P., « Anne-Pierre de Kat », Le Soir, 2 mai 1941, s.p.
CASO, P., « Anne-Pierre de Kat », Volonté, 4 novembre 1949, s.p.
CASO, P., Anne-Pierre de Kat, Une vive intelligence visuelle, Les Éditeurs d’Art Associés, Bruxelles, 1983.
Hommage des collectionneurs privés au peintre Anne-Pierre de Kat, catalogue d’exposition, Province du Brabant, Rouge-Cloître, du 13 octobre au 15 novembre 1992.
Anne-Pierre de Kat, catalogue d’exposition, Ville de Bruxelles, Hôtel de Ville, du 9 au 31 mai 1987.
GOYENS de HEUSCH, S., L'impressionnisme et le fauvisme en Belgique, Fonds Mercator/Albin Michel, Anvers-Paris, 1988, pp. 324, 336, 344, 356, 358, 364 et 394-396.
NARDON, A., À la Rencontre de Anne-Pierre de Kat au Musée Félix De Boeck, catalogue d’exposition, Musée Félix De Boeck, Drogenbos, du 30 août au 13 décembre 1998.
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