Datation

1880 (circa)

Type d'objet

Style

Réalisme

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"L. Speekaert" (Signature : en bas à gauche - peint)
"S39" (Inscription : sur le châssis - écrit)

Dimensions

hauteur 92 cm — largeur 110 cm (avec cadre)
hauteur 61 cm — largeur 79 cm (sans cadre)

Numéro d'inventaire

1156T

Identifiant Urban

42666
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Description

Il faut attendre le XIXe siècle et l’avènement de l’école réaliste pour que le paysage de nuit devienne un sujet à part entière.

Léopold Speekaert fut parmi les premiers paysagistes belges à accorder dans son œuvre une place de prédilection à l’univers de la nuit. Dans ses premières nocturnes qui datent de 1860, il utilise une touche large et puissante. Au moyen de forts contrastes d’ombre et de lumière, l’artiste parvient à évoquer le mystère de la nuit avec une grande poésie. Des nocturnes de cette période furent présentées lors d’expositions de la Société libre des Beaux-Arts (1868-1876), dont Speekaert fut membre fondateur. Ces œuvres firent grande impression sur Louis Artan qui peindra de nombreuses marines et des paysages nocturnes.

Paysage, Uccle la nuit n’est évidemment pas peint sur le motif, étant donné les dimensions du tableau, mais dans l’atelier du peintre, probablement à partir d’esquisses et de croquis. Bien que l’œuvre soit soigneusement exécutée au moyen de touches à la fois lestes et posées, l’artiste, en appliquant par endroits de rapides rehauts de matière, confère à l’œuvre le charme et la rapidité d’une esquisse peinte sur le motif. La scène est particulièrement évocatrice : la lune éclairant le ciel à travers les nuages, sur un fond sombre, par un jeu de contrastes accentués d’ombre et de lumière, confère à l’œuvre une grande force expressive.

Cette même théâtralisation de la nuit se retrouve dans d’autres œuvres nocturnes du peintre, tels que Uccle pleine lune, Étude, Uccle la nuit, Saint-Job, la nuit, Étangs de Saint-Job, la nuit.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2020

Sources

LOUIS, E., « Léopold Speekaert », Fédération Artistique, 1 mai 1898, Anvers, pp. 227, 228.

MECOENAS (Théodore Hannon), « Léopold Speekaert », La Chronique, 22 avril, 1898, s.p.

MAUS, O., « Léopold Speekaert », L’Art Moderne, 24 avril 1898, pp. 131,132.

BENSUS, M., « Type d’aujourd’hui, Léopold Speekaert », Le Bruxellois, 2 avril 1918, s.p.

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

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