Monument à la gloire de l'infanterie belge
Edouard Vereycken
Antoine De mol
Minne, Gent
Datation
Type d'objet
Matériaux
- métal > bronze (sculptures : bronze doré)
- matières minérales > pierre > granit (socle et obélisque : petit granit (Merbes-Sprimont))
- matières minérales > pierre > pierre bleue (socle)
Techniques
Inscriptions
"AAN DE INFANTERISTEN LELEVELD / VOOR HET VADERLAND / 1914-1918 - 1940-1945" ; "AUX FANTASSINS MORTS / POUR LA PATRIE / 1914-1918 - 1940-1945" ; "SALUS / PATRIAE / SUPREMA / LEX" (socle : dos)
"PETIT GRANIT DE / MERBES-SPRIMONT / SCULP: E. VEREIJCKEN / ARCH: ANT. DE MOL" (emmarchement)
"E. VEREYCKEN" ; "MINNEC8J BRONZES D’ART / GAND" (plinthe de la statue)
Dimensions
largeur 570 cm — profondeur 618 cm (statue)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Dès la fin du conflit de 1914-1918, l’idée d’ériger un monument pour saluer l’engagement des soldats d’infanterie s’impose dans les esprits comme un devoir de la nation reconnaissante. L’édifice se doit d’être imposant, à la hauteur du courage, de l’abnégation et de la résistance dont ont fait preuve l’armée et les populations civiles. En 1932, le site de la place Quetelet est retenu pour accueillir l’œuvre et un concours est organisé, auquel participent 29 candidats. Au terme de l’épreuve, deux grands blessés de guerre, le sculpteur Édouard Vereycken et l’architecte Antoine De Mol, remportent les suffrages.
Le choix du site est cependant remis en question suite notamment à l’installation sur place d’une maquette grandeur nature de l’œuvre.
Le monument devient un objet encombrant en quête d’une destination. Le quai aux Briques, la place Fontainas, la place Émile Bockstael ou la place des Barricades sont notamment proposés sans tenir réellement compte ni de la nature ni de l’intentionnalité de l’œuvre.
Fin 1933, le Président du Comité chargé de l’érection du monument ajoute la place Poelaert à la liste des emplacements proposés.
De nombreuses objections, basées notamment sur l’inadéquation entre les proportions de l’œuvre et son environnement, sont avancées à l’encontre du projet. Malgré la polémique – alimentée notamment par l’architecte de la Ville, la Commission royale des Monuments ainsi que par des personnalités comme Victor Horta – le monument est inauguré le 5 mai 1935.
Un groupe d'officiers et de soldats, marche avec détermination sous les ailes d'une Victoire. Ils portent les différentes armes qui équipaient l'infanterie de l'époque. Au pied du monument, quatre soldats revêtus des différents uniformes du corps d'infanterie gardent la sépulture d'un fantassin (le gisant). Au sommet de l'obélisque, des sentinelles veillent sur la couronne royale gagnée par l'infanterie durant les combats de 1914-1918.