Datation

1909

Type d'objet

Matériaux

Inscriptions

"H. Scholz" (sur la tranche de la terrasse, à droite)

Dimensions

hauteur 60 cm — largeur 23 cm — profondeur 29 cm

Numéro d'inventaire

173

Identifiant Urban

38729
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Description

Parmi les œuvres d’art léguées par la veuve du sculpteur Charles Van der Stappen (1843-1910) à la commune de Schaerbeek figurait le portrait en pied de ce dernier, statuette en bronze de la sculptrice tchèque Helen Zelezny-Scholz. Dans L’Art moderne, qui s’est fait l’écho de  la donation, on peut lire :

« Elle a accompagné ce don de l’hommage d’une charmante statuette en bronze de Melle Hélène Scholz, qui évoque avec une vérité saisissante la physionomie, la stature et le geste du sculpteur regretté » (n° 32, 6 août 1911, pp. 254).

Fille de la comtesse Maria Stoawski, une poétesse allemande, Helen Zelezny-Scholz, connue aussi sous le nom de Helen Scholz ou Helen Scholzová-Železná, partit étudier le dessin à Vienne, puis la sculpture à Berlin, avant de poursuivre sa formation à Bruxelles dans l’atelier libre de Charles Van der Stappen où elle passa quatre années. En 1908 une cérémonie d’hommage à Charles Van der Stappen est organisée à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles pour commémorer ses 25 ans d’enseignement. On ne sait si Helen Zelezny-Scholz y participa, mais l’année suivante, elle réalisa le portrait en bronze de Schaerbeek, sans doute dans le but de le lui offrir. Elle devait porter son affable professeur en haute estime puisqu’en 1912, elle organisa même une exposition posthume de ses œuvres dans la ville tchèque d’Ostrava.

Le statuette témoigne de l’influence du maître sur l’élève, laquelle se distingua surtout comme une portraitiste de talent. Parmi ses 300 portraits recensés, Helen Zelezny-Scholz fit ceux de divers membres de la famille impériale des Habsbourg, de Benito Mussolini et du président tchèque Tomáš Garrigue Masaryk (1932), avec qui elle entretenait une relation suivie.  On notera qu’après Bruxelles, elle alla encore étudier auprès d’Augusto Giacometti qui devait orienter son œuvre vers l’Art Déco. Enfin, de 1922 à son décès, elle eut un atelier au 54 Via Margutta, à Rome.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2021

Sources

Sur l’œuvre :

L'Art moderne, n° 32, 6 août 1911, p. 254.

ENGELEN-MARX, C., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VI, C. Engelen & Mieke Marx, Leuven, 2006, p. 3177 (ill.).

Sur l’artiste :

Mostra Personale della Scultrice Elena Zelezný, Roma, Casa d'Arte Palazzi, 1925.

SVODOBA, J.M. , « Sochařka Helena Železná-Stolzová » in Archa, 2/1930, p. 156–157.

NEVILE, D., ZELEZNY-SCHOLZ, E., STRIATI, R., Elena Zelezny-Scholz Scultrice, Palombi? Roma, 1957.

ZELEZNY-SCHOLZ, E. & MANN, A., Zelezny : portrait sculpture, 1917-1970, Roma, Fratelli  Palombi, 1970.

JUZA, J., « Helena Železná-Scholzová, zapomenutá sochařka první poloviny 20. Století » in Ostrava : příspěvky k dějinám a současnosti Ostravy a Ostravska / Ostrava : Tilia 19, (1999), p. 147-175.

GRUBER, Ch. – LUDWIG, G., « Helene S.-Zelezny-Scholz », in : Österreichische Biographische Lexikon 1815–1950, 11, Vienne, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Wien 1999, p. 130.

KILLY, W. & al,  Dictionary of German Biography, 9, Berlin Boston : De Gruyter, 2006, p. 115.

https://en.wikipedia.org/wiki/Helen_Zelezny-Scholz

Crédits

Discussion