Datation

Entre et 1958

Type d'objet

Matériaux

Dimensions

hauteur 52 cm — largeur 34 cm — profondeur 16 cm

Numéro d'inventaire

430

Identifiant Urban

38966
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Description

Fils du décorateur courtraisien Pieter Vandevoorde, Georges Vandevoorde apprend la menuiserie et suit les cours de sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Courtrai, auprès de Constant Devreese (Courtrai 1823 – Courtrai 1900). Après avoir travaillé dans divers ateliers locaux, il est engagé durant cinq années dans l’atelier de Julien Dillens (Anvers 1849 – Bruxelles 1904) à Bruxelles avant de collaborer avec Victor Rousseau (Feluy 1865 – Forest 1954) durant sept années. L’influence qu’exerce ce dernier sur Georges Vandevoorde se manifeste dans l’orientation symboliste d’une partie de son œuvre, et dans son style à la fois élégant et émouvant, pour reprendre Erik Engel et Mieke Marx, les seuls auteurs à avoir consacré quelques lignes à l’artiste. Georges Vandevoorde demeure un sculpteur éclectique, travaillant aussi bien l’ivoire, la terre, la pierre ou le bois, et participe régulièrement aux expositions et salons nationaux et internationaux. Il est l’auteur d’un certain nombre de monuments, dont plusieurs commémoratifs de la Première Guerre mondiale, entre autres à Molenbeek-Saint-Jean, à Gembloux et au Tir National de Schaerbeek. Enfin, il est professeur et directeur de l’Académie des Arts Décoratifs de Molenbeek. Parmi ses grands groupes les plus séduisants figurent L’Acte de mariage et La Déclaration de naissance qui ornent le hall d’entrée de l’hôtel communal de Schaerbeek.

Le Bâtisseur de ville met en scène un maçon, vêtu d’un caleçon assis sur le muret qu’il est en train d’élever, ayant une jambe tendue et une repliée. Il tient une truelle dans la main droite. La tête tournée vers la gauche, il semble s’assurer de la parfaite verticalité de sa construction en utilisant son bras gauche comme d’un fil à plomb. L’image est plus symbolique que réaliste. Cette sculpture appartient à une série de statuettes en bronze d’hommes nus, tantôt assis, tantôt debout, réalisées par Georges Vandevoorde. Ils sont nus, les muscles tendus, s’adonnant à des activités parfois étranges et figés dans des attitudes insolites comme dans Le Charmeur de serpents (non retrouvé). Le Bâtisseur de ville est à rapprocher, quant à son attitude générale, de L’Homme au rocher, dont plusieurs versions en bronze sont passées sur le marché de l’art, notamment à la Uppsala Auktionskammare en décembre 2009 (bronze, Ht. 44 cm).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022

Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D232) .

Cat. expo. Réveil littéraire et artistique : Schaerbeek 1880-1930, Hôtel communal de Schaerbeek 1998-1999, n°64.

ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VII, Leuven, C. Engelen & M. Marx, Leuven, 2006, ill. p. 3702.

Sur l’artiste :

ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VII, C. Engelen & M. Marx, Leuven, 2006, p. 3701-3707.

Crédits

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