La Reine Astrid
Jef Boiniaerts (anciennement attribué à)
Joseph Grégoire (Jef) Boüüaert
Datation
Type d'objet
Techniques
Style
Inscriptions
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
L’auteur
de cette plaquette est Jef Boüüaert, un peintre intimiste de paysages, de
natures mortes, de portraits, illustrateur de livres, dessinateur, et qui
s’adonne occasionnellement à la sculpture en bas-relief. On rencontre parfois
l’attribution à un dénommé Jef Boiniaerts, mais ce dernier étant totalement
inconnu, il doit s’agir d’une lecture erronée du nom (Engelen & Marx, I, 2006,
p. 266). Élève de Charles Rousseau (Bruges 1862 – Bruges 1916), il fréquente
l'Académie des Beaux-Arts de Bruges de 1892 à 1899, tout en travaillant dans
l'atelier du peintre Edmond Van Hove (Bruges 1851 – Bruges 1913). De 1899 à
1904, il étudie à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles où il a pour
maîtres Herman Richir (Ixelles 1866 – Ixelles 1942), Constant Montald (Gand
1862 – Bruxelles 1944) et Isidore Verheyden (Anvers 1846 – Ixelles 1905). Il pratique
alors le décor de théâtre, la lithographie, l’eau-forte, l’héliogravure, la
restauration de tableaux, la miniature. Il déménage ensuite à Lille où il se
consacre au portrait. Durant la Première Guerre mondiale, il est fait
prisonnier en Allemagne. De nombreux dessins datant de sa captivité sont
conservés au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Royale. Il rentre en
Belgique en 1917. En 1918, il s'installe à Vilvorde. En 1934, il se marie en
seconde noces avec Maria Nelissen. Il a trois enfants. À Vilvorde, il met en
place un cours de dessin et de peinture. De 1938 à 1946, il enseigne également
l'histoire de l'art à l'École industrielle et commerciale de Vilvorde.
La plaquette avec le buste de profil droit de la reine Astrid (Stockholm 1905 – Küssnacht am Rigi 1935) a été éditée en 1926 l’année de son mariage avec le futur roi Léopold III. Reproduite en série, elle est vendue au profit de la Société Anticancéreuse belge, Œuvre Nationale de Secours et de Défense contre le Cancer, une asbl créée cette même année. La plaquette valait 150 francs pour un exemplaire en bronze patiné et 500 francs pour un exemplaire en bronze véritable. Un prospectus de souscription à la plaquette, postérieur au décès de la reine décrit le portrait en ces termes : « Cette plaquette-bas-relief rend en effet de façon superbe les traits de notre très regrettée Souveraine, dans toute sa grande Simplicité ». Le portrait, de style Art Déco, est indiscutablement le plus souriant des nombreuses effigies de la reine figurant sur des médailles et des plaquettes. Elle a alors 21 ans.
Auteur : Association du Patrimoine artistique, A.
Jacobs, 2022
Sources
Sur l’œuvre :
Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D155).
ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, I, ENGELEN, C. & MARX, M., Leuven, 2006, ill. p. 266.
Sur l’artiste :
DE SEYN, E., « Joseph Boùùaert », Dictionnaire
biographique des sciences, des lettres et des arts, Bruxelles, I, 1935, p.
87.
Salon du portrait belge contemporain (catalogue d’exposition), Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1948.
Jef Boùùaert : 1881-1981 (catalogue d’exposition), Brussel, Akademisch Ziekenhuis van de VUB, 1981.
ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, I, ENGELEN, C. & MARX, M., Leuven, 2006.
DE
LAERE, R., « Joseph
Boùùaert », in Brugse
beeldende kunstenaars omstreeks de eeuwwisseling 1870-1920, I, Brugge, 1990, pp. 28-43.
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