La Maison du Roi vers 1870 avec la statue des comtes d'Egmont et de Hornes
V. De Doncker
Emplacement
Maison du Roi, Réserves
Datation
Entre 1864 et 1879
Type d'objet
Ensemble
La Maison du Roi en estampes
La Maison du Roi en 1842
La Maison du Roi vers 1870 avec la statue des comtes d'Egmont et de Hornes
La Maison du Roi en 1842
La Maison du Roi en 1842
La Maison du Roi en 1842
La Maison du Roi en feu et en ruines par le bombardement de Bruxelles en 1695
La Maison du Roi sur la Grand-Place de Bruxelles au 19e siècle
La Maison du Roi sur la Grand-Place de Bruxelles au 19e siècle
La Maison du Roi sur la Grand-Place de Bruxelles au 19e siècle
La Maison du Roi à la Grand-Place à Bruxelles au 19e siècle
La Maison du Roi sur la Grand-Place de Bruxelles au 19e siècle
La Maison du Roi renouvelée en 1625
Matériaux
Dimensions
hauteur 33 cm — largeur 45 cm (cadre intérieur du passe-partout)
hauteur 38.5 cm — largeur 50.5 cm (avec cadre)
hauteur 38.5 cm — largeur 50.5 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
M.1900.178
Identifiant Urban
52942
Description
La mémoire collective se souvient des comtes Egmont et Hornes comme des deux nobles dont les têtes ont roulé sur la Grand Place de Bruxelles (1568). Aujourd'hui, seule une plaque mentionnant cet événement est encore accrochée à la façade de la Maison du Roi. Entre 1864 et 1877, cependant, une statue des deux comtes se trouvait également devant la Maison du Roi, comme on peut le voir sur cette gravure. En effet, la Ville de Bruxelles, à l'initiative du ministre Charles Rogier, avait acheté la Maison du Roi en 1860 afin d'y placer le monument.
Il n'est pas surprenant que le conseil communal ait voulu ériger la statue à cet endroit. En effet, Egmont et Hornes avaient passé leur dernière nuit dans la Maison du Roi. Ils avaient été reconnus coupables de lèse-majesté par le Conseil de l'infamie et condamnés à mort (voir inv. M.X.506). Cette sentence leur a été infligée en raison du rôle qu'ils ont joué dans les luttes politiques et religieuses qui se déroulaient alors aux Pays-Bas. Philippe II, monarque espagnol et seigneur des Pays-Bas, et le duc d'Albe, son bras droit, ont mis en place ce Conseil des troubles afin de mieux contrôler les rebelles qui s'opposaient à la politique (religieuse) espagnole. En effet, Philippe II voulait imposer le catholicisme dans les Pays-Bas protestants et sa politique affectait aussi largement le pouvoir de la noblesse. Cette politique s'est donc heurtée à une résistance à laquelle Egmont et Hornes ont également participé.
Ils furent mis à mort sur l'échafaud placé devant la Maison du Roi. Par la suite, leurs têtes ont été exposées publiquement sur des pieux. Quelque trois cents ans plus tard, on les retrouve donc sur la Grand-Place, mais sous la forme d'une statue qui les honore en tant que héros nationaux. La sculpture de Charles-Auguste Fraikin ne resta pourtant pas longtemps à cet emplacement.
En effet, la Maison du Roi est vétuste (voir photo). En 1877, la sculpture est déménagée au Petit Sablon pour permettre l'important chantier de restauration de la Maison du Roi, qui lui donnera l’allure qu'on lui connait aujourd'hui.
Sources
JANSSENS, Gustaaf, De graven Egmont en Horn. Slachtoffers van de politieke repressie in de Spaanse Nederlanden (Historia Bruxellae, 2), Brussel, 2003, 5, 11-20, 24-25, 37.
MERCHIERS, Karolien, “Geschiedenis van de Graven Egmont en Hoorn”, Bruzz, 2007 (https://www.bruzz.be/samenleving/geschiedenis-van-de-graven-egmont-en-hoorn-2007-11-19). Geraadpleegd 11 juli 2023.
VANNIEUWENHUYZE, B., VAN GRUNDERBEEK, M.-C., P. VAN BRABANT, P. en VREBOS, M., De la halle au pain du Musée de la Ville. Huit siècles d'histoire de Bruxelles (Historia Bruxellae, 17), 2013, 34-35.
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