Datation

2023

Type d'objet

Matériaux

Inscriptions

"Olga Boiché Peinture / Schilderij / Painting Héritière de / Erfgename van / Daughter of Lina Cauchie (1875-1969)" (panneau artiste : en bas à droite)
"Ik wil mijn kleuren opeten !" (panneau médium : milieu supérieur)
"J'ai envie de manger mes couleurs ! / I want to eat my colours !" (panneau médium : en bas à droite)

Dimensions

hauteur 119 cm — largeur 84 cm

Identifiant Urban

95477
voir plus

Description

Barbara Salomé Felgenhauer est une artiste pluridisciplinaire pratiquant la photographie, le film, la performance et l’installation. Elle envisage sa pratique comme une recherche en constante évolution. La question du récit est essentielle, elle s’intéresse à l’impact de celui-ci, au pouvoir des mots et des idées. Elle utilise le récit à la fois comme une expérience d’émancipation et d’autonomisation vis-à-vis des normes et des stéréotypes de genre, comme force créatrice d’univers pour induire de nouveaux rapports aux mondes.

Barbara Salomé Felgenhauer (ESA Saint-Luc à Liège – 2013 et ENSAV La Cambre à Bruxelles – 2022) a reçu le Prix de la Fondation Boghossian 2022 pour Terrapolis. Son travail a été exposé en Belgique, en France et en Italie. Elle travaille actuellement à Bruxelles dans son atelier avec la collective A.02 aux sein des Ateliers Mommen.

Née en 1999, Olga Boiché travaille entre Bruxelles et Paris.  Elle est titulaire d'un BTS en design textile à l’école Duperré. Diplômée en 2022 du master en mode image dans cette même école, Olga obtient les félicitations du jurys après avoir développé son projet autour de la peinture et de la réalité augmentée. Elle finit son parcours en Belgique à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles dans l’atelier de peinture.

Olga a une activité de peintre plasticienne ainsi que de désigner imprimé. D’une mère Russo-turkmène et d’un père français, elle a un univers foisonnant à la fois organique et ornemental, qui puise son inspiration de ses origines, le folklore slave et centre-asiatique.

Elle déploie son univers chatoyant sur des matières tangibles : huile sur toile, acrylique, peinture sur soie, qui sont hybridées à des créations numériques. Ses œuvres sont aussi travaillées à partir de montages et de collages digitaux. Cette pluridisciplinarité des médias lui permet de créer des installations immersives, dans lesquelles se jouent des stratifications d’images et de paysages. Cette hybridation des médiums est le moyen d’obtenir des effets de vibrations, de vitalité dans sa pratique picturale.

Caroline (Lina) Voet-Cauchie est l’épouse de Paul Cauchie (1875-1952). Leur maison sise au n°5, rue des Francs à Etterbeek est construite en 1905, l’année de leur mariage. Régulièrement ouverte au public pour des visites guidées, elle est connue pour sa façade ornée de sgraffites, véritable réclame pour le savoir-faire du couple. Fait notable pour l’époque, il y est fait référence à « Mr & Mme Cauchie » – ce qui tendrait à démontrer que les Cauchie collaboraient de manière structurelle dans le cadre de leur travail. Cependant, le peu d’informations dont on dispose à ce jour sur Lina ne permet pas de connaître l’exacte répartition des tâches entre les époux.

Après avoir bénéficié de l’enseignement de l’école professionnelle pour filles du 26 rue du Poinçon à Bruxelles (en art de la broderie), Caroline Voet s’inscrit à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles qu’elle fréquente entre 1893 et 1899. La jeune femme dotée, semble-t-il, d’un caractère résolu démontre suffisamment de talent pour accéder à des cours de peinture d’après modèle vivant. En parallèle, elle étudie les œuvres des maîtres dans les musées. Son diplôme acquis en 1899 avec un premier prix au cours de peinture pour dames et en Histoire de l’Art, lui permet de donner des cours privés de dessin et de peinture. Elle maîtrise également, comme déjà mentionné, l’art de la broderie.

Pour ses créations, Lina privilégie l’huile ou le pastel et choisit et des sujets familiers : natures mortes et portraits. Ses couleurs douces et délicates, ses touches vives – évoquant parfois les impressionnistes – mettent en exergue la beauté de ses modèles féminins, au premier rang desquels sa fille Suzanne et sa petite-fille Anne. Nombre de ses réalisations sont encore détenues par les familles des modèles représentés. Lina Cauchie est décédée en 1969, à près de 94 ans.

Sources

CREUSEN, A., « Sur les traces de Lina », in La Maison Cauchie. Entre rêve et réalité, Éd. Maison Cauchie asbl, 2005, p. 88-93.

SCHOONBROODT, B., Artistes belges de l’Art nouveau : 1890-1914, Éd. Racine, 2008, 264-266.

Crédits

Discussion