Camille DUFOUR héritière de Louise DANSE (1867-1948)
Barbara Salomé Felgenhauer
Léone Drapeaud
Céline Boveroux
Elléa Cartier
Camille Dufour
Datation
Type d'objet
Ensemble
Lou COCODY-VALENTINO héritière de Hélène DE RUDDER (1869-1962)
Camille DUFOUR héritière de Louise DANSE (1867-1948)
Chanel KAPITANJ héritière de Julia VAN ZYPE (1870-1950)
Laura BOSSICART héritière de Gabrielle MONTALD (1867-1942)
ZYLE héritière de Léo JO (1870-1962)
Olga BOICHÉ héritière de Lina CAUCHIE (1875-1969)
Mégane LIKIN héritière de Louise de HEM (1866-1922)
Brigitte DANSE héritière de Yvonne SERRUYS (1873-1953)
Techniques
Inscriptions
"Graveren is een mengeling / van precisie en geweld" (panneau medium : milieu)
"La gravure est un mélange de minutie et de violence / Engraving is a combination of precision and violence" (panneau medium : en bas à droite)
Dimensions
Identifiant Urban
Description
Barbara Salomé Felgenhauer est une artiste pluridisciplinaire pratiquant la photographie, le film, la performance et l’installation. Elle envisage sa pratique comme une recherche en constante évolution. La question du récit est essentielle, elle s’intéresse à l’impact de celui-ci, au pouvoir des mots et des idées. Elle utilise le récit à la fois comme une expérience d’émancipation et d’autonomisation vis-à-vis des normes et des stéréotypes de genre, comme force créatrice d’univers pour induire de nouveaux rapports aux mondes.
Barbara Salomé Felgenhauer (ESA Saint-Luc à Liège – 2013 et ENSAV La Cambre à Bruxelles – 2022) a reçu le Prix de la Fondation Boghossian 2022 pour Terrapolis. Son travail a été exposé en Belgique, en France et en Italie. Elle travaille actuellement à Bruxelles dans son atelier avec la collective A.02 aux sein des Ateliers Mommen.
Camille Dufour développe une pratique qui allie de manière étroite gravure, performance et installation. Ses estampes, denses et complexes, saturées de références enchevêtrées exacerbent les tourments de nos sociétés. Un tourbillon d’images érigées dans des installations monumentales, placardées sauvagement dans les villes ou distribuées discrètement dans les boîtes aux lettres de milliers de personnes. Faire de son art un projet participatif est au cœur de ses préoccupations. Cherchant à donner la parole au plus grand nombre, elle redonne à la gravure sa première fonction de démocratisation de l'art. Des menaces pesant sur la biodiversité aux catastrophes écologiques de l’Anthropocène en passant par le bombardement d’Alep, les crises migratoires ou encore l’idéalisation du corps des femmes son œuvre apparaît comme une tentative de catharsis collective face aux indignations du monde.
Louise Danse fait partie de ce que l’on pourrait appeler une dynastie d’artistes. Elle est la fille du graveur Auguste Danse (1829-1929) et, par sa mère Adèle Meunier (1826- ?), la nièce de Jean-Baptiste (1821-1900) et Constantin Meunier (1831-1905). C’est peu dire que Louise et sa sœur, Marie (1866-1942) baignent littéralement dans un milieu artistique fécond. Toutes deux figurent d’ailleurs parmi les quatre seules élèves femmes autorisées à participer aux cours à l’Académie des Beaux-Arts de Mons entre 1883 et 1885 où enseigne leur père Auguste.
Les deux sœurs épousent des écrivains reconnus :
Jules Destrée (1863-1936) pour Marie et Robert Sand (1876-1936) pour Louise.
Cette dernière se distingue cependant de sa sœur par son souhait de continuer à
signer ses œuvres de son nom de jeune fille. En effet lorsqu’elle se marie en
1905, Louise s’est déjà fait un (pré)nom dans le domaine de la gravure mais
aussi de la peinture et de l’illustration. On ne peut d’ailleurs passer sous
silence sa collaboration à l’ouvrage d’Edmond Picard El Moghreb al
Aksa : une mission belge au Maroc qu’elle magnifie véritablement par ses
gouaches.
Si
sa situation familiale, tant filiale que maritale, a très certainement
constitué un indéniable avantage, le talent de Louise Danse est quant à lui
incontestable et reconnu par ses pairs, tels Félicien Rops qui lui dédicace un
portrait photographique : A Mlle Louise Danse. Son ami & son
confrère. Félicien Rops. A l’artiste, à la femme. août 93. Sans ce talent,
elle n’aurait pu mener une carrière qui perdura jusqu’à la fin de sa vie.
Sources
Plus sur Louise Danse :
GUBIN, E., JACQUES, C., PIETTE, V. et PUISSANT, J. (dir.), Dictionnaire des femmes belges XIXe et XXe siècles, Racine, Paris, 2006, p. 133-134.
CREUSEN, A., Femmes artistes en Belgique. XIX et début XXe siècle,
L’Harmattan, Paris, 2007, p.56-57, 76, 95, 132, 134, 256, 296, 299, 314.
CASPERS, B., Les femmes artistes et femmes d’artistes au sein des groupes artistiques des XX (1884-1893) et la Libre Esthétique (1894-1914), mémoire de fin d’études, sous la direction de Denis Laoureux, Université libre de Bruxelles, 2015.
LAOUREUX, D. (dir.) , Femmes artistes. Les peintresses en Belgique (1880-1914),
SilvanaEditoriale, Milan, 2016.
CASPERS, B., « Femmes artistes et femmes d’artistes : de l’exposition à la mise en scène. Le cas de Juliette Trullemans et Gabrielle Canivet », 2016 (disponible en ligne sur koregos).
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