Fascination 1 - Archives orales : les murs ont-ils des oreilles ?

Des dizaines de maisons Art nouveau sont classées ou inscrites à l’inventaire du patrimoine architectural bruxellois. Témoins de leur époque, ces maisons sont alors conservées et figées dans le temps. Elles perdent parfois vie et deviennent décor, obtenant un nouveau statut culturel, celui d'œuvre d’art. Mais, leurs histoires s’arrêtent-elles là ?

Les maisons-musées de l’Art nouveau sont contraintes à des usages différents de leur fonction première d’habitation. Mais, implantées dans la ville, elles ne peuvent être extraites de leur environnement, et donc d’une contemporanéité. Ouvertes et accessibles, ces maisons s’exposent chaque année au regard de milliers de visiteur·euses, qui passent leurs portes, foulent leurs parquets, et vivent ces œuvres d’art total.

En éprouvant le non-habité, l'expérience-visiteur·euses devient le continuum de la vie de ces maisons, et un nouvel usage de ce courant artistique. Outre les procédures administratives et les défis de restauration qu’évoquent la notion de préservation, la patrimonialisation devrait permettre la récolte de nouveaux récits, de nouvelles mémoires Art nouveau. Que nous raconte-t-elle de son présent ?

Là où l’entrée dans un musée impose le silence, les archives orales vous invitent à pénétrer dans l’intimité de l’Art nouveau, en écoutant ses secrets susurrés dans l'entrebâillement d’une porte. Le recueil de récits et d’anecdotes provient de spécialistes, d’amateurs et du grand public. Il valorise la subjectivité des mémoires individuelles face à l’hégémonie du discours commun. En partageant cette mémoire vivante et collective, les archives orales mettent en avant l’amplitude du lien entre Art nouveau et Bruxellois·es.

Avec le soutien de BNA-BBOT. Bruxelles Nous Appartient-Brussel Behoort Ons Toe est une organisation dédiée à la mémoire sonore de Bruxelles. Depuis 1999, elle recueille des récits et des témoignages relatifs à Bruxelles. Ceux-ci sont ensuite séquencés, indexés et archivés dans une base de données. Publique, la base de données est exploitée et valorisée à des fins diverses : créatives, patrimoniales, éducatives, informatives, illustratives, …

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