Datation

2023

Type d'objet

Matériaux

Inscriptions

"Zyle Illustration / Illustratie / Illustration Héritière de / Erfgename van / Daughter of Léontine Joris (alias Léo Jo) (1870-1962)" (panneau artiste : en bas à droite)
"Mes traits / domptent la couleur" (panneau médium : en haut à droite)
"Mijn linen temmen de kleur / My strokes tame the colour" (panneau médium : en bas à droite)

Dimensions

hauteur 119 cm — largeur 84 cm

Identifiant Urban

95476
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Description

Barbara Salomé Felgenhauer est une artiste pluridisciplinaire pratiquant la photographie, le film, la performance et l’installation. Elle envisage sa pratique comme une recherche en constante évolution. La question du récit est essentielle, elle s’intéresse à l’impact de celui-ci, au pouvoir des mots et des idées. Elle utilise le récit à la fois comme une expérience d’émancipation et d’autonomisation vis-à-vis des normes et des stéréotypes de genre, comme force créatrice d’univers pour induire de nouveaux rapports aux mondes.

Barbara Salomé Felgenhauer (ESA Saint-Luc à Liège – 2013 et ENSAV La Cambre à Bruxelles – 2022) a reçu le Prix de la Fondation Boghossian 2022 pour Terrapolis. Son travail a été exposé en Belgique, en France et en Italie. Elle travaille actuellement à Bruxelles dans son atelier avec la collective A.02 aux sein des Ateliers Mommen.

Zyle est une artiste illustratrice autodidacte basée à Bruxelles. Ses œuvres colorées au style naïf mêlent dessins et textes, douceur et agressivité, féminin social et monstruosité.

Pour son travail, elle s'inspire de son parcours personnel et notamment de ses études de philosophie et de ses expériences dans l’industrie du sexe, de son goût pour l’univers poétique et symboliques des contes et des légendes traditionnels, ainsi que de divers références de la pop culture.

Elle collabore depuis 2021 avec la galerie bruxelloise That’s What X Said et travaille actuellement sur sa première bande-dessinée.

Choisir un pseudonyme dans le monde artistique est chose courante. Mais lorsque l’on est une artiste femme à la Belle époque, ce choix vise souvent un autre but que de se créer une identité atypique piquant la curiosité du public. Opter pour un alias à la consonance masculine donne à ces artistes une plus grande liberté de création, étant moins exposées aux jugements de leurs contemporains et à la condescendance des critiques.

C’est sans doute ce qui explique que Léontine Joris, fille d’un médecin au service d’hygiène de la Ville de Bruxelles, signe Léo Jo participant à la confusion des genres du moins au début de sa carrière. Artiste autodidacte, très peu documentée dans la littérature scientifique, il semble qu’elle se distingue particulièrement dans sa maîtrise du dessin humoristique et de l’illustration, fait notable pour l’époque. Reconnue pour son coup de crayon incisif, voire corrosif, mais surtout particulièrement drôle, elle expose notamment par trois fois (1899, 1900 et 1912) au Salon de la Libre Esthétique, dont elle réalise l’affiche de la septième exposition de 1900. Également peintre et pastelliste, elle collabore dès 1915 à la création de jouets pour la société coopérative Le Jouet Belge dont le but initial est de procurer un travail aux invalides de guerre.

Sources

LAMBRECHTS, M., OOSTENS-WITTAMER, Y. et DURT, H., Fin de siècle. Combaz, Jo, Livemont. La collection L. Wittamer-De Camps, catalogue d’exposition, Bruxelles, Galerie CGER. 15.03.1991 -02.06.1991, p. 32 à 80.

LAOUREUX, D. (dir. Scient.), Femmes artistes. Les peintresses en Belgique (1880-1914), SilvanaEditoriale, Musée Félicien Rops, 2016, p. 28-29, 121, 129.

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