La rue de l'Étuve

"L’élément le plus connu de la rue de l’étuve, la fontaine de Manneken-Pis, n’est pas visible sur l’aquarelle. L’artiste a préféré dessiner la rue quelques mètres plus loin vers l’Hôtel de Ville, dont on aperçoit la tour au-dessus des toits. La transversale à gauche est la rue du Lombard qui finissaitt là et qui ne sera prolongée qu’en 1908. Les maisons enduites de blanc de part et d’autre de la rue datent de la fin du XVII^e, du XVIII^e et du XIX^e siècle. Certaines sont pourvues de devantures en bois. En 1897 les activités professionnelles des habitants de cette partie de la rue étaient très variées. On y trouvait des cafés et des restaurants à côté des magasins les plus divers, mais y vivaient également un avocat, un imprimeur-lithographe et des fabricants de toute sorte d’articles.

Le tronçon nord de la rue de l’étuve, entre la rue de l’Amigo et la rue du Chêne, était déjà mentionné au début du XIII^e siècle comme la Stoefstraat (rue de l’étuve). La partie sud jusqu’à la rue des Bogards y a été rattachée seulement en 1853. Les façades de la partie médiane, entre la rue du Lombard et la rue du Chêne avec Manneken-Pis sur le coin, ont été assez bien conservées jusqu’à aujourd’hui, bien que leurs devantures aient été souvent adaptées. Ce sont toute sorte de petits magasins destinés à un public international de touristes. Ces admirateurs du plus ancien bourgeois de Bruxelles donnent à la rue la plus visitée de la ville une atmosphère exceptionnellement vivante." (1)