La pompe de la rue Ravenstein

"La troisième aquarelle que Carabain a consacrée à la rue Raventein montre en détail les trois ouvertures datant du 17^e siècle dans une façade faisant partie du bâtiment dénommé la Synagogue.

Au n° 12, deux enseignes en bois portent le texte « J.J.Labby /N^t en charbons / coke. Bois a ( ?) Bruler ». En dessous, un petit panneau jaune propose des écuries à louer. Ces pancartes surplombent un porche cintré  en pierres bleues pourvu d’une double porte en bois cloutée peinte en bleu vert  avec une sonnette (à gauche). Le porche mène vers une cour par une autre passage cintré.

L’ouverture suivante est une niche de même style abritant une pompe. Le long levier métallique est relié en haut de la niche avec le piston. L’eau sort d’un cracheur métallique sous une tablette, enchassé dans une plaque de pierre bleue et fixé au-dessus d’un bac de récupération rond également en pierre bleue. 

Tout à fait à droite se trouve le porche de l’Institut Dupuich. Ce beau porche a un encadrement baroque de pierre bleue avec un entablement rectangulaire et une double porte cloutée peinte en vert. Le mauclair sculpté en diamant est rehaussé d’une vierge à l’enfant.

Après 1896, la partie haute de la rue Ravenstein disparut. Les bâtiments anciens de la partie basse furent alors en grande partie épargnés et reçurent au début du 20^e siècle  une autre destination. La Ville expropria l’Hôtel Ravensein. Le Bourgmestre Charles Buls espérait pouvoir le transformer  avec la dite Synagogue en un prestigieux complexe destiné à des associations scientifiques mais cela ne se concrétisa pas. En 1909-1910 la Synagogue fut démolie pour le creusement de l’actuelle rue Ravenstein dont le tracé est tout différent." (1)